Selon la presse, des soldats ont tiré des coups de semonce à proximité des diplomates, en visite officielle pour constater la situation humanitaire autour du camp, où une importante opération militaire israélienne est en cours depuis janvier.

La mission était accueillie par l’Autorité palestinienne et approuvée par Israël, mais elle a dévié de l’itinéraire prévu, ont indiqué les médias, citant un communiqué de l’armée israélienne.

Des diplomates de plus de 20 pays faisaient partie du groupe, ainsi que du personnel de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens. Aucun blessé n’a été signalé.

Les diplomates doivent être respectés

Interrogé sur l’incident, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a estimé que des « diplomates dans l’exercice de leurs fonctions ne devraient jamais être la cible de tirs, ni être attaqués de quelque manière que ce soit, et leur sécurité et leur inviolabilité doivent être respectées à tout moment ». 

Le porte-parole a souligné que le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, était alarmé par l’incident d’aujourd’hui. « Nous exhortons les autorités israéliennes à mener une enquête approfondie, à nous faire part de leurs conclusions et à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher qu’un tel incident ne se reproduise ».

Recours fréquent à une force excessive

De son côté, le directeur des opérations de l’UNRWA en Cisjordanie, Roland Friedrich, a dénoncé les agissements de l’armée israélienne.

« Cet incident rappelle de manière brutale le recours négligent à une force excessive dont font régulièrement preuve les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie, souvent avec des conséquences mortelles », a-t-il déploré dans un post sur le réseau social X.

Il a souligné que « bien que la Cisjordanie ne soit pas une zone de guerre », 137 Palestiniens y ont été tués depuis janvier, dans des violences liées à l’occupation.

L’armée israélienne a déclaré enquêter sur l’incident. « Cependant, des allégations telles que l’identification erronée de la délégation comme une menace et des tirs de sommation ne rendent pas pleinement compte de la gravité des événements d’aujourd’hui », a-t-il dit. « Cela soulève de sérieuses inquiétudes quant à la manière dont les règles d’engagement sont appliquées aux civils non armés ».

Suite à l’incident, plusieurs pays ont exprimé leur condamnation. Le ministère allemand des affaires étrangères a notamment appelé Israël à enquêter sur cette affaire.

« Le ministère fédéral des affaires étrangères condamne fermement ces tirs non provoqués », a-t-il dit dans une déclaration à la presse. « Nous pouvons nous estimer heureux que rien de plus grave ne se soit produit ». 

Situation au camp de Jénine

L’ONU continue de mettre en lumière la situation au camp de Jénine et ailleurs en Cisjordanie.

Roland Friedrich, de l’UNRWA, a déclaré que l’accès au camp était devenu « quasiment impossible » depuis le lancement de l’opération « Mur de fer » par Israël, le 21 janvier. Tous les résidents ont été déplacés de force et les services de l’UNRWA y ont été totalement suspendus.

Le responsable onusien a appelé au rétablissement d’un accès humanitaire sûr au camp et a demandé que les résidents déplacés puissent être autorisés à y revenir immédiatement.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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