« Nous savons ce que le dépassement permanent de cette limite signifierait pour les populations et la planète », a averti le Secrétaire général, António Guterres, soulignant que « la science nous incite à agir pour le climat » et que « l’économie aussi ».

Réaffirmer les engagements

Organisé plusieurs semaines avant la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP30), qui se déroulera  en novembre à Belém au Brésil, ce sommet a réuni plusieurs dirigeants mondiaux, dont le Président brésilien Luis Inazio Lula da Silva, le Président chinois Xi Jinping, la Présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen et le Président turc Recep Tayyip Erdoğan, ainsi que des dirigeants d’entreprises et des représentants de la société civile.

Il a constitué une opportunité pour les participants de réaffirmer leurs engagements à agir face à la crise climatique. Le Président Xi Jinping a ainsi déclaré que son pays chercherait à réduire ses émissions d’au moins 7 à 10 % d’ici 2035.

Les inondations en Asie du Sud, les incendies de forêt en Amérique du Nord et les records de chaleur en Europe ont mis en évidence ce que les scientifiques affirment depuis des années : le changement climatique s’aggrave plus rapidement que la réponse politique.

L’Organisation météorologique mondiale des Nations Unies a indiqué que 2024 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais parallèlement, le paysage politique international s’est davantage fracturé, les États-Unis, l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, s’étant retirés de l’Accord de Paris sur le climat début 2025.

L’énergie propre, source de croissance et d’emplois

Le Secrétaire général a rappelé que l’énergie propre est source d’emplois, de croissance et de développement durable. « Elle produit l’électricité la plus rapide et la moins chère, protège les économies de la volatilité des marchés des combustibles fossiles, assure la sécurité et la souveraineté énergétiques et contribue à fournir une énergie propre et abordable à tous », a-t-il souligné.

Il a noté que malgré les importantes subventions aux combustibles fossiles qui faussent les marchés, l’énergie propre a bénéficié d’investissements deux fois plus importants que les combustibles fossiles l’année dernière.

« En résumé : la propreté est compétitive, et l’action pour le climat est impérative », a-t-il affirmé, concluant que l’Accord de Paris de 2015 sur le climat « a fait la différence ».

Au cours des dix dernières années, l’augmentation prévue de la température mondiale est passée de 4 °C à 2,6 °C, si les actuelles contributions déterminées au niveau national (CDN) sont pleinement mises en œuvre.

Sur cette note d’optimisme, le Secrétaire général a jugé que de nouveaux plans pour 2035 « qui aillent beaucoup plus loin et beaucoup plus vite » étaient nécessaires. Selon lui, il faut réaliser des réductions drastiques des émissions, alignées sur 1,5 °C, couvrir toutes les émissions et tous les secteurs, et accélérer une transition énergétique juste à l’échelle mondiale.

« Vos nouveaux plans peuvent nous faire franchir une étape importante », a-t-il lancé à l’adresse des Etats membres, ajoutant qu’un rapport de l’ONU calculera leur impact sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre.

« Si ces objectifs ne sont pas atteints, nous devons créer les conditions d’une décennie d’accélération », a-t-il affirmé, estimant que c’était possible.

Il a constaté ainsi que la Chine a atteint son objectif éolien et solaire pour 2030 avec six ans d’avance et que l’Inde a atteint 50 % de sa capacité électrique à partir de sources d’énergie non fossiles avec cinq ans d’avance.

« Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère énergétique. Nous devons saisir cette opportunité », a dit M. Guterres, déclarant que la COP30 « doit se conclure par un plan de réponse mondial crédible pour nous remettre sur la bonne voie ».

Cinq domaines essentiels

Pour y arriver, il a jugé qu’il fallait orienter les efforts dans cinq domaines essentiels :

  • L’énergie : les combustibles fossiles restent prédominants. Il faut accélérer la transition vers les énergies propres, investir dans les réseaux et le stockage pour exploiter pleinement le potentiel des énergies renouvelables, réduire les coûts d’investissement pour les pays en développement et réorienter les subventions aux combustibles fossiles vers une transition juste.
  • Le méthane, un puissant gaz à effet de serre : des réductions drastiques sont essentielles au cours de cette décennie, et la plupart peuvent être réalisées rapidement et à moindre coût.
  • Les forêts : il faut mettre fin à la destruction des plus grands puits de carbone de la nature.
  • L’industrie lourde : d’importantes avancées technologiques permettent de réduire les émissions de l’acier, du ciment et des transports lourds et il est urgent de les déployer.
  • La justice climatique : les pays en développement, les moins responsables de la crise, en souffrent le plus. Alors même que les déficits de financement empêchent les investissements dans l’adaptation et la résilience, il faut débloquer des fonds pour ces pays, afin qu’ils puissent tirer profit des énergies propres et protéger les vies et les économies. 

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.