« Nous avons demandé et reçu l’autorisation de faire entrer plus de camions aujourd’hui, mardi, beaucoup plus qu’hier », a déclaré Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA, le bureau onusien des affaires humanitaires, lors d’un point de presse à Genève. Israël aurait ainsi donné son feu vert pour l’acheminement d’« environ 100 » camions vers l’enclave palestinienne.
La veille, pour la première fois depuis le 2 mars, neuf camions avaient été autorisés à entrer par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël. Mais en réalité, M. Laerke a précisé que seuls cinq d’entre eux avaient pu franchir la frontière, en raison de blocages logistiques.
Nourriture pour bébés
Selon le porte-parole, les cargaisons contiennent notamment des aliments pour bébés et des produits nutritifs pour enfants. « La prochaine étape consiste à les collecter, puis à les distribuer par le biais du système existant, celui qui a fait ses preuves », a-t-il expliqué, insistant sur la répartition de l;aide fondée sur les besoins humanitaires.
Malgré ce redémarrage timide, les agences onusiennes s’inquiètent : les volumes d’aide restent dérisoires face à une crise humanitaire aiguë. « Cinq camions, c’est loin d’être suffisant. C’est insuffisant », a réagi Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. « La suite serait la preuve du cessez-le-feu : regardez ce que l’ONU pourrait faire », a-t-elle ajouté. « Nous avons atteint toutes les zones de la bande de Gaza. Nous avons atteint les personnes qui en avaient le plus besoin ».
Même son de cloche du côté de l’OCHA. « L’ONU se félicite de l’arrivée de l’aide. Mais c’est une goutte d’eau dans l’océan et c’est absolument insuffisant », a martelé Jens Laerke. « Moins l’aide est acheminée et correctement distribuée, plus le désespoir s’installe. Cela entraîne des effets prévisibles, comme le risque accru de pillages ».
Une malnutrition infantile hors de contrôle
Les conséquences sanitaires sont déjà visibles. « J’ai des données jusqu’à la fin du mois d’avril, et elles montrent que la malnutrition augmente », a alerté Akihiro Seita, directeur de la santé à l’UNRWA. « Et l’inquiétude est que si la pénurie alimentaire actuelle se poursuit, elle augmentera de manière exponentielle et échappera alors à notre contrôle ».
Philippe Lazzarini, le chef de l’UNRWA, a de nouveau dénoncé sur le réseau social X la politisation de l’aide humanitaire. « Ce qu’il faut à Gaza, c’est une aide massive, sans entrave et ininterrompue », a-t-il plaidé. Sa directrice de la communication, Juliette Touma, a renchéri : « Des bébés sont déjà morts à cause de la malnutrition […] S’ils ne sont pas nourris, l’impact sur leur santé peut être mortel ».
Une morte toutes les heures
Au-delà de la faim, le bilan humain continue de s’alourdir. Selon une nouvelle étude de l’agence ONU Femmes, plus de 28.000 femmes et filles ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début des hostilités, le 7 octobre 2023. En moyenne, une femme ou une fille perd la vie chaque heure sous les frappes israéliennes.
« Parmi les personnes tuées, des milliers étaient des mères, laissant derrière elles des enfants, des familles et des communautés dévastées », souligne l’agence. Depuis l’effondrement du cessez-le-feu, en mars 2025, la situation s’est dramatiquement aggravée, alors que le blocus humanitaire s’est prolongé pendant près de neuf semaines.
L’ensemble de la population gazaouie — plus de deux millions de personnes — est confrontée à des pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments. L’ONU Femmes estime que chaque femme et chaque fille de Gaza vit aujourd’hui dans un contexte de faim catastrophique, sans accès à la santé maternelle ni à une protection minimale.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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