D’après ce Rapport sur l’investissement dans le monde, cette hausse en Afrique est en grande partie due à un accord international de financement de projets de développement urbain en Égypte. Hors cette augmentation, les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ont tout de même progressé de 12 % pour atteindre environ 62 milliards de dollars, soit 4 % des flux mondiaux.
Baisse au niveau mondial
Au niveau mondial en revanche, les investissements directs étrangers ont reculé de 11 %, enregistrant ainsi une deuxième année consécutive de baisse qui confirme le ralentissement marqué des flux de capitaux productifs.
Le rapport de cette année précède la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4), au cours de laquelle les dirigeants mondiaux examineront le fossé croissant entre les flux de capitaux et les besoins de développement.
Les investissements ont fortement chuté dans les économies développées, en particulier en Europe. Dans les pays en développement, les flux entrants sont apparus globalement stables, mais cette stabilité masquait une crise plus profonde : dans de trop nombreuses économies, les capitaux stagnent ou ne sont pas dirigés vers les secteurs les plus importants, à savoir les infrastructures, l’énergie, les technologies et les industries qui sont les moteurs de la création d’emplois.
« Trop d’économies sont laissées pour compte, non pas parce qu’elles manquent de potentiel, mais parce que le système continue d’acheminer les capitaux là où c’est le plus facile, et non là où ils sont nécessaires », a déclaré Rebeca Grynspan, Secrétaire générale d’ONU commerce et développement.
Efforts de facilitation des investissements en Afrique
Les efforts de facilitation des investissements ont continué de jouer un rôle important en Afrique, représentant 36 % des mesures politiques favorables aux investisseurs.
La libéralisation est également restée un élément clé de l’élaboration des politiques d’investissement en Afrique et en Asie, représentant un cinquième des mesures adoptées en 2024.
Le rapport montre que les investisseurs européens détiennent le plus grand stock d’IDE en Afrique, suivis par les États-Unis et la Chine.
Les investissements chinois, évalués à 42 milliards de dollars, se diversifient dans des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire. Un tiers des projets liés à l’initiative Belt and Road, une initiative mondiale de développement promue par le pays, se concentrent désormais sur les infrastructures sociales et les énergies renouvelables.
Croissance des investissements étrangers en Afrique
En 2024, les investissements étrangers ont augmenté dans la plupart des régions africaines, l’Afrique du Nord arrivant en tête.
Outre les bons résultats de l’Égypte, les IDE en Tunisie ont augmenté de 21 % pour atteindre 936 millions de dollars, et ceux du Maroc ont progressé de 55 % pour atteindre 1,6 milliard de dollars.
Sur l’ensemble du continent, la valeur des contrats de financement de projets internationaux (IPF) a augmenté de 15 %, grâce à d’importants projets dans les domaines de l’énergie et des infrastructures de transport. En Égypte, les engagements IPF ont plus que doublé.
Le nombre de projets a toutefois diminué de 3 %. Les énergies renouvelables ont été le seul secteur à enregistrer une croissance notable, avec sept contrats majeurs d’une valeur d’environ 17 milliards de dollars, principalement dans le domaine des câbles électriques offshore et des centrales éoliennes et solaires en Égypte.
D’autres projets dans le domaine des énergies renouvelables ont vu le jour en Tunisie, au Maroc et en Namibie.
Nouveaux projets
En revanche, les investissements dans de nouveaux projets ont reculé en Afrique, avec une baisse de 5 % des annonces et de 37 % de leur valeur, qui s’est établie à 113 milliards de dollars, contre 178 milliards en 2023.
La plupart des pays ont enregistré une diminution du nombre de nouveaux projets, à l’exception de l’Afrique du Nord, où les investissements dans de nouveaux projets ont augmenté de 12 % pour atteindre 76 milliards de dollars, soit les deux tiers des dépenses d’investissement du continent.
Au niveau sectoriel, les secteurs de la construction et des produits métalliques ont enregistré les plus fortes hausses d’investissements dans les projets entièrement nouveaux, tandis que les projets d’approvisionnement en électricité et en gaz ont reculé de 51 milliards de dollars.
Les fusions et acquisitions transfrontalières, qui représentent généralement environ 15 % des IDE en Afrique, sont devenues négatives.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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