Selon l’OMS, les incidents survenus autour des points de distribution d’aide ont submergé le système de soins de santé déjà ravagé de l’enclave palestinienne, poussant ses capacités très réduites au-delà de leurs limites.
« Les hôpitaux sont particulièrement débordés par les blessés provenant des zones de distribution alimentaire, ce qui entraîne également une pénurie persistante de sang et de plasma », a expliqué par visioconférence depuis Jérusalem, le Dr Rik Peeperkorn, Représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, lors d’un point de presse de l’ONU à Genève.
Le nombre de victimes parmi les personnes qui tentent d’accéder aux réserves alimentaires est passé à 1.655 morts et près de 12.000 blessées depuis le 27 mai 2025.
Des Gazaouis réclament de la nourriture à un point de distribution.
Le bilan de la famine et de la malnutrition s’alourdit
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), le programme d’aide soutenu par les États-Unis et Israël, est remise en cause par les agences de l’ONU et des ONG internationales, en raison notamment de ses opérations, qui sont marquées généralement par des scènes chaotiques et des tirs de l’armée israélienne sur des civils espérant recevoir des colis alimentaires.
La publication de ces dernières données intervient alors que la faim et la malnutrition continuent de ravager le territoire palestinien assiégé. Selon un décompte effectué le 5 août, 147 personnes sont décédées des suites de la malnutrition. Parmi elles, l’OMS compte 98 adultes, 49 enfants dont 39 âgés de moins de 5 ans. Ces chiffres sont probablement sous-estimés, selon les agences de l’ONU.
Les chiffres fournis par le ministère de la santé de Gaza font état d’un total de décès liés à la famine à 227, dont 103 enfants. Les autorités sanitaires gazaouies notent que cinq Palestiniens supplémentaires, dont deux enfants sont morts au cours des dernières 24 heures.
De plus, près de 12.000 enfants de moins de cinq ans à Gaza ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë en juillet. Il s’agit du chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré. Parmi eux, 2.562 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, dont 40 ont été hospitalisés dans des centres de stabilisation.
Situation sanitaire « catastrophique »
Plus largement, la situation sanitaire générale reste « catastrophique » dans toute la bande de Gaza. Selon l’OMS, seule la moitié des hôpitaux et 38 % des centres de soins de santé primaires de l’enclave sont partiellement fonctionnels.
Le taux d’occupation des lits dans les hôpitaux du ministère de la santé dépasse les capacités : 240 % à Shifa, 210 % à Rantissi, 180 % à Nasser et 300 % à l’hôpital Ahli. Comme pour aggraver les choses, les agences font état d’une « pénurie critique de médicaments », avec plus de la moitié des traitements étant en rupture de stock.
« De nombreux articles tels que des appareils fonctionnels, des lits de soins intensifs, des congélateurs, des médicaments nécessitant une chaîne du froid et des appareils d’anesthésie se sont vu refuser l’entrée. 282 palettes de fournitures sont entrées via Ben Gourion, mais le processus de dédouanement est très lent », a insisté le Dr Peeperkorn, réitérant l’appel de l’OMS pour l’ouverture de plusieurs points de passage humanitaires vers Gaza.
De plus, l’OMS indique que son entrepôt dans la ville de Gaza se trouve désormais dans une zone d’évacuation. « La destruction qui a anéanti notre principal entrepôt dans le sud ne doit plus se reproduire », a affirmé le Dr Peeperkorn.
Cas suspects de méningite et du syndrome de Guillain-Barré
Le Représentant de l’OMS redoute l’impact des nouvelles mesures d’évacuation dans la ville de Gaza, notamment pour le centre de soins de santé primaires et le poste médical, qui se trouvent dans la zone d’évacuation. Dans le même temps, trois hôpitaux, un hôpital de campagne, un centre d’ambulances, six centres de soins de santé primaires et deux postes médicaux se trouvent à moins de 1.000 mètres de la zone d’évacuation.
Ces développements surviennent alors que l’enclave fait face à une augmentation de cas suspects de méningite et du syndrome de Guillain-Barré. Entre juillet et le 7 août, 452 cas suspects de méningite ont été signalés dans toute la bande de Gaza, soit le nombre le plus élevé enregistré depuis le début de l’escalade.
Des mesures d’isolement ont été mises en place, notamment la séparation du service externe de l’hôpital Al Khair du complexe médical Nasser et l’installation de tentes d’isolement à l’hôpital Al Aqsa afin de gérer en toute sécurité les cas suspects.
S’agissant du Syndrome de Guillain-Barré, l’OMS indique avoir recensé 76 cas suspects.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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