Selon l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), le voyage vers le sud coûte en moyenne plus de 3.000 dollars, ce qui le rend inaccessible à beaucoup.

Le long de la route côtière bondée d’al-Rashid, des milliers d’habitants font la queue pour fuir, à la suite d’ordres d’évacuation de l’armée israélienne. Un périple exténuant vers le centre et le sud de l’enclave.

Un correspondant de l’ONU était sur place et a documenté les souffrances des personnes déplacées qui effectuaient le trajet à pied.

Alors que certains tiraient des charrettes chargées de leurs biens, d’autres – dont des femmes et des enfants – tentaient de faire une pause après de longues heures de marche.

Le pont de la vallée de Gaza, dans le centre de l’enclave assiégé, est bondé en raison de l’afflux de personnes.

« Toutes les maisons et tous les quartiers ont été bombardés »

Au milieu de la foule, un homme âgé, Abu Nader Siam, marche lentement, sa canne dans la main droite, avec sa femme, Zakia Siam, à sa gauche. Il est épuisé.

« Je viens du quartier de Tal al-Hawa, dans la ville de Gaza. Ils n’ont épargné aucune maison ni quartier, sauf pour les bombarder », a-t-il déclaré.

« Les bombardements continuent et ils ont largué des tracts nous ordonnant d’évacuer. Nous avons marché pendant six heures, faute de voiture ou d’autre moyen de transport ».

Zakia Siam a raconté leur voyage après que les bombardements ont réduit leur maison en ruines.

« Nous sommes allés dans le quartier de Shujaiya, puis nous avons été déplacés vers le quartier de Sha’af, à Gaza, avant qu’il ne soit bombardé », a-t-elle déclaré.

« Ensuite, nous sommes allés au bord de mer, à l’ouest de Gaza, et mon mari et moi y sommes restés deux nuits sans tente. Nous nous sommes assis sur le trottoir près des tentes et nous nous sommes cachés près de l’une d’elles, puis nous avons continué notre marche ».

Umm Shadi al-Ashqar, une personne déplacée de Gaza.

Mort, dévastation et destruction

Une autre civile, Mme Um Shadi al-Ashkar, portait un sac contenant ses affaires alors qu’elle se dirigeait vers le sud de Gaza.

« Il y a des morts, des bombardements, des bombardements et des destructions de maisons (à Gaza-Ville) », a-t-elle déclaré.

« Même s’ils avaient largué des tracts, sans les bombardements, personne n’aurait quitté Gaza, les gens seraient restés chez eux. Mais la mort et la dévastation sont là ».

A Gaza, Ayman al-Khatib à pied avec sa tante.

« J’ai perdu 25 membres de ma famille »

Ayman al-Khatib a déclaré à ONU Info que la plupart des membres de sa famille ont été tués dans le quartier de Tal al-Za’atar, dans le camp de Jabalia, au nord.

Il a fui avec quelques proches survivants. Sa tante le tenait par le bras, comme si elle craignait de le perdre aussi.

« Plus de 25 membres de ma famille ont été tués : mes enfants, ma femme, ma mère, mes frères et leurs épouses », a-t-il dit. Seuls sa tante, deux neveux et un fils sont encore là.

« Nous avons fui sous les bombardements et n’avons trouvé aucun moyen de transport. Ils nous ont demandé 2.000 shekels pour monter dans une voiture, mais nous n’avons pas d’argent. Nous n’avons ni tente ni rien. J’ai passé de nombreux appels et suppliques, mais personne n’a répondu ».

Selon l’UNRWA, le coût moyen d’un déplacement vers le sud est de 3.180 dollars par famille. Le carburant est rare à Gaza et aucune aide à la construction d’abris n’est entrée depuis sept mois en raison du blocus israélien.

Le mois dernier, Israël a annoncé sa prise de contrôle de la ville de Gaza et a intensifié ces dernières semaines ses bombardements sur les immeubles d’habitation.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a indiqué que plus de 250.000 personnes ont été déplacées de la ville au cours du seul mois écoulé, dont 60.000 en seulement 72 heures, alors que les troupes avançaient dans des quartiers densément peuplés comme Sheikh Radwan et Tal al-Hawa.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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