Selon la dernière édition de la plus vaste et plus ancienne étude sur la représentation de genre dans les médias, les femmes ne figurent que dans 26 % de l’ensemble des extraits télévisés, radiophoniques et imprimés à travers le globe, que ce soit en tant que sujet ou source de l’actualité, une statistique qui n’a évolué que de neuf points en 30 ans.
Pour ONU Femmes il s’agit d’une « absence flagrante » des femmes « à la télévision, à la radio et dans la presse écrite » et d’un manque de représentation particulièrement critique pour les jeunes femmes et les filles qui ne se voient pas reflétées dans les médias grand public.
« Les médias reflètent la réalité – et sont essentiels à la démocratie ainsi qu’à un monde juste et égal pour toutes les femmes et les filles. Mais quand les femmes sont absentes, la démocratie est incomplète », souligne la Directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, Kirsi Madi.
« Les femmes et les filles méritent de se voir représentées dans les médias et que leurs histoires soient racontées », affirme la numéro deux d’ONU Femmes.
Un déséquilibre qui porte atteinte au contenu
Cette sous-représentation a un impact direct sur le contenu, selon l’agence onusienne.
Les violences basées sur le genre font à peine la Une, bien qu’elles touchent la moitié de l’humanité. Moins de 2 articles sur 100 en parlent. Et seuls 2 articles sur 100 remettent en cause les stéréotypes, preuve que les médias demeurent un obstacle majeur à l’égalité en entretenant les biais.
Des progrès existent : 41 % des journalistes sont aujourd’hui des femmes, contre 28 % en 1995. Leurs articles incluent systématiquement davantage de sujets féminins (29 % contre 24 %), montrant que la parité en rédaction favorise une représentation plus équitable.
Christina Assi, reporter de guerre libanaise, a été blessée en octobre 2023 lors du conflit entre Israël et le Hezbollah.
Le recul est réel
L’étude révèle que le journalisme qui conteste les stéréotypes de genre est aujourd’hui à son niveau le plus bas en trois décennies de suivi du Projet mondial de suivi des médias (GMPP), « preuve manifeste que la réaction mondiale croissante contre les femmes et les filles sape les progrès durement acquis », avertit ONU Femmes.
Les conclusions de l’édition 2025 du GMMP interviennent à un moment charnière pour l’égalité des sexes, alors que le monde entre dans les cinq dernières années des Objectifs de développement durable, et s’apprête à marquer le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing en faveur des femmes à la 80e Assemblée générale des Nations Unies.
Pour ONU Femmes, elles soulignent une vérité urgente : « le recul est réel, les progrès sont au point mort, et la redevabilité ne peut attendre ».
Signal d’alarme et appel à l’action
« Face au recul actuel en matière d’égalité des sexes, ces conclusions constituent à la fois un signal d’alarme et un appel à l’action. Une révision radicale est nécessaire pour que les médias puissent jouer leur rôle dans l’avancement de l’égalité », soutient Mme Madi.
La responsabilité incombe désormais aux gouvernements, aux rédacteurs, aux plateformes et aux décideurs de rendre cette égalité réelle, soutiennent ONU Femmes et le GMMP.
« Nous ne reculerons pas tant que les voix des femmes ne seront pas entendues dans chaque salle de rédaction et dans chaque récit », martèle Kirsi Madi. « Sans la voix des femmes, il n’y a pas d’histoire complète, pas de démocratie équitable, pas de sécurité durable et pas d’avenir commun ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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