À l’issue de cinq mois de négociations co-facilitées par le Luxembourg et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les chefs d’État et de gouvernement, ainsi que les ministres de la Santé réunis, ont soutenu massivement la première déclaration politique mondiale de l’ONU contre les MNT et en faveur de la santé mentale. Toutefois, faute de consensus, son adoption finale est reportée au mois d’octobre.
Au nom du Secrétaire général, la numéro deux de l’ONU, Amina J. Mohammed, a rappelé que ces maladies causent « plus de 43 millions de décès par an », dont la grande majorité dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et que les troubles mentaux « touchent plus d’un milliard de personnes dans le monde et demeurent la cause principale de décès chez les adolescents ».
« Les MNT et les troubles mentaux peuvent être prévenus et traités. Nous disposons des outils nécessaires. Ce qu’il faut, c’est de l’engagement, de la rapidité et de l’ampleur », a souligné le chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Une spécialiste de la santé mentale discute avec des patients en République démocratique du Congo.
Des objectifs concrets et réalisables
Selon Dr Tedros, la déclaration politique « est la plus forte à ce jour, avec des objectifs ambitieux, mesurables et réalisables ».
« D’ici 2030, nous voulons qu’il y ait 150 millions de personnes en moins qui consomment du tabac, 150 millions de personnes supplémentaires qui maîtrisent leur hypertension, et 150 millions de personnes supplémentaires qui ont accès à des soins de santé mentale », a précisé la ministre de la santé et de la sécurité sociale du Luxembourg, Martine Deprez, lors de la réunion de haut niveau.
« La déclaration politique nous encourage à prendre des mesures pour lutter contre la stigmatisation qui entoure la santé mentale », a ajouté la ministre européenne, se félicitant de l’accent particulier mis sur la santé mentale.
La déclaration contient aussi des objectifs mesurables dans plusieurs domaines, notamment la disponibilité de technologies et de médicaments essentiels dans les structures de santé primaires et la mise en place de systèmes de surveillance pour mesurer les progrès accomplis.
Elle encourage également les États membres à tirer parti de technologies pour mieux traiter les MNT et les troubles de santé mentale et appelle le secteur privé à renforcer sa contribution à cette cause.
Une élève est vaccinée contre le HPV dans un centre de santé du sud-ouest de la Côte d’Ivoire.
Tirer les leçons du passé
Les engagements énoncés dans la déclaration découlent des expériences et besoins des personnes atteintes de MNT et de problèmes de santé mentale, des populations vulnérables face au climat, des petits États insulaires en développement et des personnes vivant dans des situations de crise humanitaire.
Ils tiennent également compte des enseignements tirés de la pandémie de coronavirus”>COVID-19 et répondent aux nouveaux défis mondiaux, en élargissant l’ensemble des domaines de lutte contre les MNT pour inclure la santé bucco-dentaire, la santé pulmonaire, les cancers de l’enfant, les maladies hépatiques, les maladies rénales et les maladies rares.
La déclaration tient compte de davantage de facteurs environnementaux généraux, dont la pollution de l’air, les combustibles polluants pour la cuisson des aliments, l’exposition au plomb et les produits chimiques dangereux.
Elle prend également acte de l’évolution du risque lié aux dangers numériques dus à l’exposition aux réseaux sociaux, au temps d’écran excessif, au contenu préjudiciable et aux risques de mésinformation et de désinformation.
La réglementation des cigarettes électroniques, des nouveaux produits du tabac, du marketing des aliments mauvais pour la santé auprès des enfants, de l’étiquetage sur la face avant des emballages et de l’élimination des acides gras trans sont aussi pointés.
La santé ne commence pas dans les cliniques et les hôpitaux. Elle commence à la maison, à l’école, dans la rue et sur le lieu de travail, selon le chef de l’OMS.
« L’heure est à l’action »
« Les mots couchés sur le papier doivent se traduire par des actions soutenues et un impact mesurable », a affirmé le Dr Tedros, appelant tous les pays à investir davantage dans la prévention car « la santé ne commence pas dans les cliniques et les hôpitaux elle commence à la maison, à l’école, dans la rue et sur le lieu de travail ».
« L’heure est à l’action. La déclaration politique est notre feuille de route. Mettons-la en œuvre », a lancé la ministre de la santé luxembourgeoise à ses homologues, les appelant à accélérer les progrès pour prévenir et maîtriser les MNT, au service de la santé et du bien-être de toutes et tous.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.