Le rapport dresse un tableau sombre des conditions socio-économiques depuis le retour au pouvoir des Talibans en août 2021, l’érosion des droits des femmes et un système bancaire proche de l’effondrement étant identifiés comme des domaines d’inquiétude majeurs.

L’économie afghane ne s’est pas remise de la contraction cumulée de 27% enregistrée depuis 2020 et semble se stabiliser à un niveau d’activité très bas.

© UNOCHA/Christophe Verhellen

Une jeune fille se blottit contre le froid dans un camp pour personnes déplacées en Afghanistan.

Restrictions et perturbations 

‘L’économie se trouve dans une situation très précaire, principalement en raison des restrictions imposées au secteur bancaire, des perturbations des échanges et du commerce, de l’affaiblissement et de l’isolement des institutions publiques et de la quasi-absence d’investissements étrangers et de soutien des donateurs dans des secteurs tels que l’agriculture et l’industrie manufacturière.

Les institutions publiques, en particulier dans le secteur économique, continuent de perdre des compétences et des capacités techniques, y compris des femmes, ce qui aggrave encore la situation.

Bien que des progrès aient été accomplis dans certains domaines – notamment en ce qui concerne le maintien de la stabilité et de la sécurité et le contrôle de la production d’opium et du commerce illicite – ils n’ont pas été suffisants pour modifier la trajectoire du pays.

Un impact sévère sur les femmes 

En outre, les crises humanitaires et économiques, ainsi que les restrictions des droits des femmes, ont eu un impact sévère sur la population féminine.

Non seulement les femmes ont un accès limité aux espaces publics, mais elles consomment également moins de nourriture et connaissent une plus grande inégalité de revenus que les hommes. La proportion de femmes travaillant dans tous les secteurs a également chuté de manière spectaculaire, passant de 11% en 2022 à seulement 6% cette année.

Non seulement les femmes ont un accès limité aux espaces publics, mais elles consomment également moins de nourriture et connaissent une plus grande inégalité de revenus que les hommes

Le rapport présente également l’indice d’insécurité de subsistance (IIS), qui utilise 17 indicateurs non monétaires répartis en trois dimensions pour mesurer le dénuement.

Selon cet indice, près de 70% des Afghans ne sont pas en mesure de satisfaire leurs besoins fondamentaux en matière d’alimentation, de soins de santé, d’emploi et d’autres besoins quotidiens.

Baisse de l’aide étrangère 

L’aide internationale a été vitale en Afghanistan. Elle a sauvé des millions de personnes de la famine, empêché la disparition de milliers de moyens de subsistance et de microentreprises, et contribué à éviter l’effondrement économique.

Cependant, les flux d’aide diminuent à un moment où une majorité écrasante de la population reste très vulnérable, a fait valoir le Représentant résident du PNUD dans le pays, Stephen Rodriques.

« L’assistance et les efforts nécessitent des investissements complémentaires pour stimuler la reprise du secteur privé, du système financier et de la capacité de production globale de l’économie », a-t-il déclaré.

Les femmes d’abord 

Le rapport souligne la nécessité de relever les défis du système bancaire, y compris le secteur de la microfinance – essentiel pour soutenir les micro et petites entreprises dirigées par des femmes, qui ont subi une contraction de 60% depuis 2021.

La participation économique des femmes doit être au premier plan de tous les efforts visant à résoudre les crises en Afghanistan, estime le PNUD.

L’agence onusienne appelle à l’intégration du développement économique local, à la résilience contre les chocs et à une croissance robuste menée par le secteur privé pour soutenir les moyens de subsistance. 

Elle appelle également à se concentrer sur une reprise durable et à donner la priorité aux besoins de tous les Afghans vulnérables, en particulier les femmes et les filles.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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