Réunis hier dimanche au siège de l’ONU à New York en marge de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale, les dirigeants des trois organisations ont publié un communiqué conjoint à l’issue de leur sixième réunion trilatérale.

Ils ont réitéré leur soutien au multilatéralisme comme « le moyen le plus efficace de relever les défis actuels », soulignant leur adhésion à la Charte des Nations unies et exprimant leur préoccupation face au mépris croissant du droit international humanitaire et des droits de l’homme dans le monde entier.

Accent mis sur les conflits

Une grande partie du communiqué est consacrée aux crises africaines, notamment à la guerre dévastatrice au Soudan, qui en est maintenant à sa troisième année. Les trois organisations ont appelé à un soutien collectif accru afin d’obtenir « la cessation immédiate des hostilités et une solution durable » grâce à un dialogue politique inclusif.

Elles se sont également engagées à renforcer la coordination au Sahel, où la violence des groupes armés continue de déstabiliser les communautés, et ont réaffirmé leur soutien aux efforts de réconciliation et de développement.

Concernant la Libye, elles ont approuvé la feuille de route de l’ONU visant à relancer le processus politique au point mort, tout en exhortant à poursuivre les efforts pour relever les défis migratoires conformément aux normes humanitaires.

Le communiqué exprime également son soutien aux initiatives de paix en cours dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), appuyant à la fois le Conseil de paix et de sécurité de l’UA et la récente résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Concernant la Somalie, les trois organisations réitèrent leur soutien à la Mission de soutien et de stabilisation de l’UA, soulignant la nécessité d’un financement durable pour garantir l’efficacité des opérations.

Sixième réunion trilatérale entre l’Union africaine (délégation à droite), l’Union européenne (à gauche) et les Nations unies (au centre).

Partenariats et défis mondiaux

Pour l’avenir, l’ONU, l’UA et l’UE ont réaffirmé leur engagement à la coopération trilatérale afin de promouvoir des solutions africaines aux défis en matière de paix et de sécurité.

Elles ont mis en avant l’Agenda 2063 de l’Afrique et l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable comme cadres directeurs et ont pris note des préparatifs du sommet UA-UE qui se tiendra en Angola en novembre prochain.

Les dirigeants ont souligné que le financement était une priorité essentielle et ont appelé à la mise en œuvre intégrale de l’engagement de Séville afin de débloquer les investissements, de réduire le fardeau de la dette et de réformer les banques multilatérales de développement. Ils ont également averti que les perturbations climatiques touchaient le plus durement les communautés vulnérables et ont appelé à des engagements ambitieux lors de la COP30 qui se tiendra au Brésil en novembre prochain.

À l’occasion du 25e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, ils ont réaffirmé leur engagement à promouvoir le leadership et la participation des femmes dans la consolidation de la paix.

« Une Afrique imparable »

Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général António Guterres s’est exprimé lors du forum « Une Afrique imparable 2025 » organisé par l’Initiative mondiale pour l’Afrique et le Pacte mondial des Nations unies, la plus grande initiative mondiale en matière de développement durable, qui compte plus de 18.000 entreprises et signataires non commerciaux dans plus de 160 pays.

Le Chef de l’ONU a décrit l’Afrique comme une « opportunité », soulignant sa population jeune, ses ressources renouvelables abondantes et son rôle croissant dans l’économie numérique.

Pour exploiter ce potentiel, il a appelé à investir dans les énergies renouvelables, les systèmes alimentaires durables et les infrastructures numériques, tout en garantissant des retours équitables sur les minéraux essentiels dont l’Afrique a besoin pour sa transition vers les énergies propres.

M. Guterres a déclaré que le monde devait mettre fin au « paradoxe » d’un continent riche en terres arables mais dépendant d’importations alimentaires coûteuses, appelant à un soutien accru aux petits exploitants agricoles et à une agriculture résiliente au changement climatique.

« L’essor de l’Afrique est indéniable, inévitable et imparable », a-t-il fait valoir, soulignant que les réformes de la finance et de la gouvernance internationales, y compris la représentation permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité, sont essentielles pour garantir que le continent ait une voix plus forte sur la scène mondiale.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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