Le rapport estime que 8,2 % de la population mondiale (673 millions de personnes) souffrait de la faim en 2024, contre 8,5 % en 2023 et 8,7 % en 2022.

L’Amérique latine et l’Asie ont enregistré des améliorations, la prévalence de la sous-alimentation ayant diminué de 1,2 % en Asie et de 1 % en Amérique latine et dans les Caraïbes entre 2022 et 2024.

Cependant, 20 % de la population africaine et 12,7 % des habitants d’Asie occidentale souffrent de la faim, ce qui témoigne d’une augmentation malheureusement constante.

Sur les 512 millions de personnes susceptibles de souffrir de sous-alimentation chronique d’ici 2030, près de 60 % se trouveront en Afrique.

Progrès en matière de développement durable

Ces chiffres et l’évaluation des cibles nutritionnelles du Programme de développement durable, telle que présentée dans le rapport, soulignent l’immense défi que représente la réalisation de l’objectif mondial Faim Zéro.

Parmi les indicateurs de nutrition infantile, la prévalence du retard de croissance chez les moins de cinq ans a diminué de 3,2 % entre 2012 et 2024, mais la proportion d’enfants en surpoids ou souffrant d’émaciation reste globalement inchangée.

On note également une augmentation notable de l’anémie chez les femmes de 15 à 49 ans et de l’obésité chez les adultes.

Il est crucial de noter que si l’insécurité alimentaire mondiale n’a que légèrement diminué entre 2023 et 2024, 335 millions de personnes de plus ont été touchées en 2024 qu’en 2019, avant la pandémie de Covid-19, et 683 millions de plus qu’en 2015, année de l’adoption du Programme de développement durable.

Inflation alimentaire à l’ère de la Covid

Le rapport a été publié par cinq agences des Nations Unies : l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ils ont noté que les estimations relatives à la faim et à la sécurité alimentaire restent supérieures aux niveaux d’avant la pandémie en raison d’une situation de crise majeure, liée à l’inflation associée à la Covid-19, à la guerre en Ukraine et aux chocs climatiques.

S’exprimant avant la publication du rapport, l’Economiste en chef de la FAO, Máximo Torero Cullen, a souligné que les politiques budgétaires et monétaires mises en œuvre pendant la pandémie de Covid-19 ont stimulé la demande et l’inflation.

Combinés aux restrictions commerciales sur les produits alimentaires et les matières premières liées à la guerre en Ukraine et aux chocs climatiques persistants, ces facteurs ont entraîné une forte hausse de l’inflation alimentaire, entravant le rétablissement post-pandémique de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Cette situation a particulièrement touché les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure, faisant grimper l’inflation alimentaire au-delà de la moyenne mondiale déjà élevée.

Par conséquent, bien que le nombre de personnes pouvant se permettre une alimentation saine ait augmenté à l’échelle mondiale entre 2019 et 2024 malgré la hausse des prix, il a diminué dans les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure, où les prix ont augmenté encore plus fortement.

Recommandations et besoins de financement

Le rapport recommande une combinaison de réponses politiques pour lutter contre l’inflation mondiale des prix alimentaires. Celles-ci incluent des mesures budgétaires ciblées pour protéger les plus touchés, des politiques monétaires crédibles et transparentes pour contenir l’inflation et des investissements stratégiques dans les systèmes agroalimentaires.

Le rapport et les dirigeants des agences soulignent également l’impérieuse nécessité de financements pour relever les défis mondiaux.

« La faim demeure à des niveaux alarmants, et pourtant les financements nécessaires pour y faire face diminuent », a souligné Cindy McCain, Directrice exécutive du PAM.

« Cette année, des réductions de financement allant jusqu’à 40 % signifient que des dizaines de millions de personnes perdront la planche de salut que nous leur fournissons », a-t-elle ajouté.

« Si la légère réduction des taux globaux d’insécurité alimentaire est bienvenue, l’incapacité persistante à fournir une aide essentielle aux personnes dans le besoin anéantira bientôt ces gains durement acquis, aggravant l’instabilité dans les régions instables du monde ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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