Il y a un an, M. Al-Sharaa était à la tête d’un groupe rebelle basé dans le nord-ouest de la Syrie avant de mener une offensive militaire rapide qui a renversé le régime de Bachar Al-Assad à Damas le 8 décembre 2024.
« Dès la chute de l’ancien régime, nous avons défini une politique stratégique claire, fondée sur trois piliers : une diplomatie équilibrée, la sécurité et la stabilité, et le développement économique », a-t-il déclaré mercredi à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
Il a promis que la Syrie se reconstruisait désormais en établissant un nouvel État, en mettant en place des institutions et des lois garantissant les droits de tous sans exception.
Justice transitionnelle
M. Al-Sharaa a indiqué que des commissions avaient été créées pour la justice transitionnelle et pour enquêter sur le sort des personnes disparues, tandis que des travaux étaient en cours pour l’élection d’un conseil législatif. Les institutions civiles et militaires ont été restructurées, l’ancienne bureaucratie a été dissoute et un « gouvernement de compétence » a été mis en place pour renforcer la participation.
Il a souligné le rétablissement complet des relations internationales et l’établissement de nouveaux partenariats régionaux et mondiaux, comme en témoigne la levée partielle des sanctions.
« De grandes entreprises régionales et internationales ont déjà commencé à entrer dans le marché syrien, contribuant par leurs investissements et la reconstruction », a-t-il dit, tout en appelant à la levée de toutes les sanctions afin qu’elles ne « freinent plus le peuple syrien ».
De la tourmente au renouveau
Le Président Al-Sharaa a présenté la Syrie comme une nation passant de la tourmente au renouveau. « Une terre de civilisation et de culture anciennes mérite d’être un État de droit. Protéger chacun, préserver les droits, garantir les libertés et favoriser l’épanouissement de la vie tout en tournant la page d’un passé tragique », a-t-il affirmé.
Il a également promis que la Syrie rendrait des comptes, soulignant que son pays avait mis en place des commissions d’enquête pour enquêter sur les récentes violences interconfessionnelles. « Je m’engage à traduire en justice tous ceux qui seront tenus responsables des effusions de sang », a-t-il déclaré.
Parallèlement, il a dénoncé la poursuite des frappes israéliennes sur le territoire syrien, les considérant comme une menace pour la stabilité régionale, et a réitéré l’engagement de Damas envers l’accord de désengagement des forces de 1974, qui a mis fin aux hostilités de la guerre du Kippour sur le front syrien en établissant un cessez-le-feu et une zone tampon sous supervision des Nations Unies. « Nous sommes engagés dans le dialogue », a-t-il dit, appelant la communauté internationale à soutenir la Syrie face aux attaques.
Un million de Syriens rentrés chez eux
De son côté, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué mercredi qu’en seulement neuf mois, un million de Syriens sont rentrés dans leur pays après la chute du régime de Bachar Al-Assad.
Outre ceux qui reviennent de l’étranger, 1,8 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays sont également retournées dans leurs régions d’origine, signe du grand espoir et des attentes des Syriens face à la transition politique dans leur pays.
Mais ceux qui reviennent sont confrontés à d’immenses défis. La destruction des maisons et des infrastructures, la faiblesse et la détérioration des services de base, le manque d’opportunités d’emploi et l’instabilité sécuritaire mettent à rude épreuve la détermination des gens à revenir et à se reconstruire.
Une des crises de déplacement les plus graves au monde
Avec plus de 7 millions de Syriens toujours déplacés à l’intérieur du pays et plus de 4,5 millions à l’étranger, le HCR juge qu’il est essentiel d’apporter un soutien aux familles vulnérables et d’intensifier les efforts d’investissement et de stabilisation.
« Il s’agit d’une occasion rare de résoudre l’une des crises de déplacement les plus graves au monde. La communauté internationale, le secteur privé et les Syriens de la diaspora doivent s’unir et intensifier leurs efforts pour soutenir le relèvement et garantir que le retour volontaire des personnes déplacées par le conflit soit durable et digne et qu’elles ne soient pas contraintes de fuir à nouveau », a souligné Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Le HCR facilite les retours volontaires et a renforcé son soutien aux réfugiés qui choisissent de rentrer, notamment en leur fournissant une aide financière et en prenant en charge leur transport. En partenariat avec les autorités syriennes, les pays voisins et la communauté internationale, le HCR réhabilite également les logements endommagés.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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