Dans au moins 70 pays, des patients n’ont pas accès à des traitements, des établissements de santé ont fermé leurs portes, des travailleurs de la santé ont perdu leur emploi.
« Les réductions soudaines et importantes de l’aide bilatérale ont encore aggravé la situation », a déploré, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Lors d’une table-ronde en marge de la 78e Assemblée mondiale de la santé, le Dr Tedros a rappelé que ces derniers développements interviennent dans un contexte d’inquiétudes.
En effet, le rapport sur les Statistiques sanitaires mondiales 2025, publié la semaine dernière, montre qu’entre 2019 et 2021, l’espérance de vie dans le monde a diminué de 1,8 an. Il s’agit de « la plus forte baisse de l’histoire récente -, annulant une décennie de progrès en matière de santé ».
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’ouverture de la 78e Assemblée mondiale de la santé, à Genève.
Sortir de la dépendance à l’égard de l’aide
En outre, les progrès en matière de réduction des décès maternels et infantiles sont en grande partie au point mort. L’accès au planning familial est contesté.
Dans de nombreux endroits, l’accouchement en toute sécurité est un privilège et non une garantie. Enfin, la santé sexuelle et génésique des femmes est mise à mal.
Selon l’OMS, 36 millions de naissances par an ne sont pas enregistrées et que moins de 40 % des décès dans le monde le sont. En Afrique, seuls 44 % des naissances et 10 % des décès sont enregistrés.
« Si les décès ne sont pas enregistrés, nous n’en connaissons pas la cause et les investissements pour y mettre fin peuvent être mal placés. Dans tous les pays du monde, y compris dans les pays à revenu élevé, les paiements directs restent le principal moyen d’accès aux soins pour de nombreuses personnes », a détaillé le Dr Tedros.
Bien que de nombreux pays soient confrontés à de graves difficultés, ils considèrent également cette crise du financement comme « une occasion de sortir de l’ère de la dépendance à l’égard de l’aide et de passer à une autosuffisance durable ». « C’est ce que m’ont dit de nombreux ministres, en particulier au cours des deux derniers mois », a-t-il ajouté.
Pour une hausse du budget
L’OMS aide les pays à opérer cette transition en utilisant un large éventail d’outils, notamment les taxes sanitaires, les achats groupés et l’assurance maladie publique.
L’agence onusienne exhorte donc ses Etats membres à donner la priorité à la santé dans les budgets nationaux, à renforcer les systèmes de données et à développer des solutions de financement intelligentes.
Plus largement, le chef de l’OMS plaide pour une hausse du financement national dans le secteur de la santé, en particulier pour les soins de santé primaires. Il préconise également une réforme pour réduire les coûts à la charge des patients.
« Des progrès sont possibles, à condition d’associer l’ambition à la volonté politique, à la collaboration et à la responsabilité. La santé n’est pas un coût à maîtriser », a fait valoir le Dr Tedros, relevant qu’il s’agit « d’un investissement dans les personnes, dans la stabilité et dans la croissance économique ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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