« Le moment est venu de libérer la puissance de paix de l’Afrique. Nous devons renforcer le leadership de l’Afrique en faveur de la paix – sur le continent lui-même et sur la scène internationale », a dit le chef de l’ONU lors de ce débat organisé par la Présidence du Conseil de sécurité, occupée par le Mozambique pendant le mois de mai.

Faire régner la paix sur le continent

Tout d’abord, il a jugé nécessaire de faire advenir la paix sur le continent africain.

« Il faut que la paix règne en Afrique et ailleurs. Trop d’Africains sont pris dans l’enfer des conflits, ou exposés au danger permanent du terrorisme et de l’extrémisme violent au sein de leur communauté », a rappelé le Secrétaire général, citant les pays du Sahel, le bassin du lac Tchad, la Somalie, la République démocratique du Congo et le Soudan.

Il a également noté que de nombreux pays d’Afrique pâtissent encore des conséquences de la pandémie de Covid-19, notamment d’une hausse des taux d’endettement, ce qui limite leur capacité à lutter contre la pauvreté et la faim. En parallèle, les effets des changements climatiques s’intensifient, notamment les épisodes de sécheresse et les inondations.

Pour faire advenir la paix sur le continent africain, le chef de l’ONU a rappelé que le partenariat de l’Organisation avec l’Afrique repose sur l’idée claire que la collaboration avec l’Union africaine doit adhérer au principe suivant : « ce sont les Africains eux-mêmes qui doivent piloter les solutions aux problèmes rencontrés en Afrique ».

« Nous travaillons en étroite collaboration avec l’Union africaine, la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et d’autres organisations pour éliminer le fléau du terrorisme », a-t-il dit, ajoutant que l’ONU soutient pleinement la création de l’Agence humanitaire africaine.

Il s’est aussi félicité que le Conseil de sécurité ait souscrit à l’appel pour que les opérations de soutien à la paix menées par l’Union africaine – y compris les opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme – soient appuyées par des mandats autorisés par le Conseil et financées au moyen de contributions. 

Le Secrétaire général António Guterres s’adresse à la réunion du Conseil de sécurité sur le renforcement du rôle des pays africains dans la paix et le développement au niveau mondial.

Siège permanent au Conseil de sécurité

Pour renforcer le rôle de l’Afrique, le Secrétaire général a également jugé nécessaire d’intégrer la participation et le leadership de l’Afrique dans toute l’architecture de paix et de sécurité mondiale.

« Après la Seconde Guerre mondiale, les mécanismes de gouvernance mondiale – y compris ce Conseil – ont été conçus par les pays les plus puissants de l’époque. De nombreux pays africains étaient encore en train de se libérer des chaînes du colonialisme. Depuis, le monde a changé, mais pas les institutions internationales », a-t-il observé.

« Aujourd’hui, les pays africains continuent de se voir refuser un siège permanent à la table des négociations – y compris au sein-même de ce Conseil », a-t-il ajouté, estimant que l’impact de ces inégalités structurelles saute aux yeux, alors que « les États africains pâtissent de manière disproportionnée des effets des conflits, d’un système financier mondial injuste et de la crise climatique ».

Et pourtant les pays africains se mobilisent et contribuent à des solutions pacifiques au-delà du continent, a noté M. Guterres, qui a remercié le Kenya de diriger la prochaine mission multilatérale d’appui à la sécurité en Haïti – et d’autres pays africains qui ont offert d’envoyer des troupes.

Gouvernance mondiale

Selon lui, l’Afrique mérite d’avoir voix au chapitre dans l’architecture de paix et de sécurité mondiale et la voix de l’Afrique ne peut se faire entendre que si les pays africains ont la possibilité de participer aux structures de gouvernance mondiale sur un pied d’égalité.

« Cela implique de remédier à l’absence de représentation permanente de l’Afrique au sein de ce Conseil. Et cela implique de réformer l’architecture financière mondiale – en particulier la gestion de la dette – afin que les pays africains bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour gravir les échelons du développement », a affirmé le chef de l’ONU.

Selon lui, le Sommet du Futur qui se tiendra en septembre sera l’occasion de faire avancer tous ces enjeux. Il a dit compter sur les États Membres africains pour saisir cette occasion et « présenter des propositions spécifiques visant à accroître la représentation de l’Afrique au sein de toutes les structures de gouvernance mondiale ». 

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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