« La qualité de l’air ne connaît pas de frontières », a déclaré Lorenzo Labrador, responsable scientifique à l’Organisation météorologique mondiale (OMM). « La fumée et la pollution provenant des incendies de forêt qui ont battu tous les records cette saison dans la péninsule ibérique ont déjà été détectées au-dessus de l’Europe occidentale [et]… peuvent se propager pratiquement dans tout le reste du continent européen. »
Lors de la présentation du dernier bulletin de l’OMM sur la qualité de l’air et le climat, qui compile les données de différentes bases de données mondiales, M. Labrador a annoncé une tendance continue à la « dégradation » de la pollution dans le monde entier.
Il a montré une carte du monde en 2024 sur laquelle apparaissent des marqueurs révélateurs de particules fines appelées « PM 2,5 » provenant des incendies de forêt, concentrés en taches rouge foncé au Chili, au Brésil et en Équateur, ainsi qu’au Canada, en Afrique centrale et en Sibérie.
Les données confirment une tendance inquiétante à la détérioration de la qualité de l’air déjà observée les années précédentes. « Nous savons que la saison des incendies de forêt a tendance à être plus intense et plus longue chaque année, en raison du changement climatique », a expliqué M. Labrador.
La Chine et l’Europe sont porteuses d’espoir
Sur une note plus positive, le scientifique de l’OMM a souligné une baisse des émissions dans certaines régions du monde, « en particulier dans l’est de la Chine et en Europe, d’une année sur l’autre ».
« Lorsque nous voyons que des pays, des régions ou des villes prennent des mesures pour lutter contre la mauvaise qualité de l’air, cela fonctionne », a affirmé Paolo Laj, chef du service Atmosphère mondiale à l’OMM.
Un bon exemple est celui de l’est de la Chine, dans des villes comme Shanghai, où des progrès ont été réalisés pour améliorer la qualité de l’air grâce à l’ouverture de nouveaux parcs et à la plantation d’arbres supplémentaires.
Et bien que le trafic routier reste dense, de nombreux véhicules sont désormais électriques, a fait remarquer Clare Nullis, porte-parole de l’OMM.
Malgré ces succès, très peu de villes dans le monde ont des niveaux de qualité de l’air inférieurs à ceux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) des Nations Unies, a souligné M. Laj de l’OMM. « Cela signifie que, malgré les récentes améliorations, la qualité de l’air reste un problème de santé publique important. »
Il a expliqué que, bien que les principaux polluants tels que le dioxyde de soufre (SO₂) et l’oxyde d’azote (NOₓ) diminuent grâce à la mise en place de contrôles des émissions, les niveaux d’ozone troposphérique, principal composant du smog, n’ont pas baissé.
« Cela est en partie dû au réchauffement climatique, car l’ozone est un polluant secondaire formé par des réactions chimiques dans l’atmosphère qui nécessitent la lumière du soleil », a poursuivi M. Laj.
Des technologies de cuisson plus propres
Couvrant les incendies de forêt, le brouillard hivernal, les émissions des navires et la pollution dans les espaces urbains, le bulletin de la WMO sur la qualité de l’air met en évidence le lien étroit entre la qualité de l’air et le changement climatique.
« Le changement climatique et la qualité de l’air ne peuvent être traités séparément. Ils vont de pair et doivent être abordés conjointement afin de protéger la santé de notre planète, de nos communautés et de nos économies », a déclaré Ko Barrett, Secrétaire général adjoint de l’OMM.
L’ONU mène des efforts pour lutter contre la pollution de l’air domestique, qui constitue l’une des plus grandes menaces pour la santé publique dans le monde et qui est particulièrement nocive pour les enfants.
« La bonne nouvelle, c’est que les technologies de cuisson plus propres sont nombreuses, relativement peu coûteuses et contribuent déjà à sauver des vies », a insisté Martina Otto, cheffe du secrétariat de la Coalition pour le climat et l’air pur hébergée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
« Le défi consiste désormais à mettre cette technologie à la disposition d’un plus grand nombre de personnes. »
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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