« Nos équipes de santé confirment que les taux de malnutrition augmentent à Gaza, en particulier depuis que le siège a été renforcé il y a plus de quatre mois », a déclaré par liaison vidéo depuis Amman, en Jordanie, Juliette Touma, Directrice de la communication de l’UNRWA, lors d’un point de presse de l’ONU à Genève.
Depuis janvier 2024, l’agence onusienne indique avoir examiné plus de 240.000 garçons et filles de moins de cinq ans dans ses cliniques, ajoutant qu’avant la guerre, la malnutrition aiguë était rarement observée dans l’enclave palestinienne.
Lundi, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) estimait que plus de 5.800 enfants ont été diagnostiqués le mois dernier comme souffrant de malnutrition à Gaza, dont plus de 1.000 enfants atteints de malnutrition sévère et aiguë. Il s’agit d’une augmentation pour le quatrième mois consécutif.
Médicaments, produits alimentaires et carburant s’épuisent
« Comme beaucoup d’autres bébés souffrant d’une grave malnutrition à Gaza, leur système immunitaire a été endommagé par les traumatismes, les déplacements forcés constants, le manque d’eau potable, une mauvaise hygiène et très peu de nourriture », a insisté Mme Touma.
Dans ces conditions, l’agence onusienne redoute que le nombre croissant d’enfants ayant besoin d’un traitement thérapeutique risque « de submerger un système de santé déjà dévasté ».
Or il ne reste que très peu de matériel thérapeutique pour traiter les enfants souffrant de malnutrition. « Depuis ce matin, l’UNRWA a épuisé près de 60 % des médicaments essentiels. Les médicaments, les produits alimentaires, le matériel d’hygiène et le carburant s’épuisent rapidement », a ajouté M. Touma.
Le 19 mai, Israël a levé le blocus de 11 semaines imposé à la bande de Gaza, permettant ainsi la reprise des livraisons limitées de l’ONU. Cependant, l’UNRWA continue d’être interdite d’apporter de l’aide dans la bande de Gaza.
Alors que la malnutrition des enfants se répand dans l’enclave déchirée par la guerre, l’agence dispose de plus de 6.000 camions de nourriture, de produits d’hygiène et de médicaments à l’extérieur de Gaza, en attente d’être acheminés.
Des familles déplacent leurs biens dans le nord de Gaza suite à de nouveaux ordres de déplacement.
Pauvreté en hausse en Cisjordanie
Dans l’ombre de Gaza, une guerre silencieuse fait rage en Cisjordanie occupée, où de lourdes restrictions de circulation sont maintenues. Selon l’UNRWA, la pauvreté augmente à mesure que les gens sont coupés de leurs moyens de subsistance et que le chômage monte en flèche.
L’impact des opérations militaires menées par les forces israéliennes et la violence endémique des colons israéliens obligent de plus en plus de personnes à se déplacer.
Selon l’UNRWA, ces opérations sont les plus longues depuis les années 2000 et touchent plusieurs camps de réfugiés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie, provoquant le plus grand déplacement de population des Palestiniens en Cisjordanie depuis 1967.
Intensification des attaques de colons
Des familles fuient leurs maisons en Cisjordanie, en raison de l’escalade continue de la violence (photo d’archives).
En écho à ces informations de l’UNRWA, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) note qu’au cours des dernières semaines, les colons et les forces de sécurité israéliens ont intensifié les meurtres, les attaques et le harcèlement des Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.
Ces actes comprennent la démolition de centaines de maisons et le déplacement forcé de nombreux Palestiniens, ce qui contribue à consolider l’annexion du territoire de la Cisjordanie par Israël, en violation du droit international.
Depuis le lancement de l’opération israélienne « Mur de fer » dans le nord de la Cisjordanie au début de l’année, les forces israéliennes ont tiré à balles réelles sur des Palestiniens non armés, notamment sur ceux qui tentaient de rentrer chez eux dans les camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nur Shams.
Depuis le 7 octobre 2023, au moins 964 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes et les colons en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.
En outre, depuis le 7 octobre 2023, 53 Israéliens ont été tués lors d’attaques signalées par des Palestiniens ou lors d’affrontements armés, 35 en Cisjordanie et 18 en Israël.
Depuis le début de l’opération « Mur de fer », les forces de sécurité israéliennes ont émis des ordres de démolition pour environ 1.400 maisons dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Depuis le début de cette année, environ 30.000 Palestiniens restent déplacés de force.
« Le déplacement permanent de la population civile dans un territoire occupé constitue un transfert illégal, une violation grave de la quatrième convention de Genève et, selon les circonstances, peut également constituer un crime contre l’humanité », a déclaré Thameen Al-Kheetan, porte-parole du HCDH.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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