Les États-Unis, seul pays à voter contre, ont jugé que la résolution « ne reconnaît pas le droit d’Israël à se défendre ». La représentante américaine l’a même accusée de « légitimer à tort la propagande du Hamas », le groupe responsable de l’attaque le 7 octobre 2023 – le « pire massacre et enlèvement de juifs depuis l’Holocauste » –, précisément à l’origine du conflit actuel. Washington a affirmé que « cette guerre pourrait prendre fin aujourd’hui si le Hamas libérait les otages et déposait les armes », accusant en outre ce dernier de détourner l’aide humanitaire et d’ « instrumentaliser la vie des civils à Gaza afin de détruire Israël ».
Des habitants de Gaza attendent de la nourriture dans une cuisine communautaire.
Toutes les autres délégations ont voté en faveur du texte. Mais en tant que membre permanent du Conseil, les États-Unis dispose d’un droit de veto leur permettant de torpiller toute initiative soumise à leur approbation, quelle que soit l’ampleur du soutien dont elle bénéficie.
Cette règle de fonctionnement, dont jouit également la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni, est jugée antidémocratique par de très nombreuses nations. À plus forte raison qu’elle condamne souvent à l’inaction l’organe onusien chargé de questions de sécurité internationale sur des dossiers d’actualité qui exigeraient pourtant des mesures urgentes.
Tel est le cas de la guerre qui dure depuis bientôt deux ans à Gaza, où plus de 60.000 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, qui a entamé lundi une offensive terrestre de grande ampleur dans le nord de l’enclave. C’est là que, le 22 août dernier, l’ONU a déclaré l’état de famine, en raison du blocus humanitaire imposé par Israël aux deux millions d’habitants de Gaza.
Une « famine créée de toutes pièces »
Après le vote, plusieurs membres du Conseil ont dénoncé avec force les conséquences du veto américain. Le Royaume-Uni a souligné qu’« un cessez-le-feu est plus que jamais nécessaire », déplorant que « l’expansion téméraire de l’opération militaire israélienne nous éloigne d’un accord qui pourrait ramener les otages chez eux et mettre fin aux souffrances à Gaza ».
Londres a parlé d’une « famine intégralement créée de toutes pièces », rappelant la frappe israélienne sur l’hôpital pour enfants de Gaza, où « des nouveau-nés dans des incubateurs et des enfants sous dialyse ne devraient pas être sous bombardement ».
« Un génocide », accuse la Palestine
Riyad Mansour, le représentant permanent de la Palestine, a pour sa part accusé Israël de commettre un génocide. « Israël n’a pas le droit de massacrer les Palestiniens. Israël n’a pas le droit de commettre un génocide. Israël n’a pas le droit de commettre un nettoyage ethnique. Israël n’a pas le droit d’affamer un peuple », a-t-il lancé. Le représentant palestinien a jugé que le « silence du Conseil » avait « un coût immense pour sa crédibilité », dans la mesure où le véto américain empêche l’organe d’assumer son rôle de protection des civils.
La Russie a également fustigé le « septième véto américain » depuis le début de la guerre, accusant Washington de transformer le Conseil en « spectateur naïf de la catastrophe ».
La France a condamné l’intensification de l’offensive israélienne, estimant qu’elle « n’a plus de logique militaire ». Paris a aussi rappelé son opposition « à tout projet d’occupation de Gaza ou de déplacement forcé de sa population ».
Le Conseil paralysé
À l’entame de la réunion, le représentant de la République de Corée, qui assume la présidence tournante du Conseil pour le mois de septembre, avait prononcé quelques mots sur le jalon franchi à l’occasion de cette 10.000e réunion. « C’est un chiffre marquant, immense », a-t-il dit, « à l’instar des défis qui nous restent à relever ». Un constat dont témoignent, chaque jour, les deux millions d’habitants de Gaza, accablés par la guerre et la famine.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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