En raison d’une grave pénurie de fonds, l’agence onusienne est contrainte de réduire l’aide alimentaire fournie aux réfugiés vivant dans les camps de Dadaab et Kakuma, au Kenya.
« Les ressources disponibles ayant atteint leurs limites, nous avons dû prendre la décision difficile de réduire à nouveau l’aide alimentaire. Cela aura un impact sérieux sur les réfugiés vulnérables, augmentant le risque de faim et de malnutrition », a déclaré dans un communiqué, Baimankay Sankoh, Représentant adjoint du PAM au Kenya.
Environ 720.000 réfugiés recevront à partir du mois de juin une ration alimentaire en nature de seulement 28 % et toute aide en espèces cessera, à moins que des fonds supplémentaires ne soient reçus.
Hausse des cas de malnutrition aiguë
Au cours des cinq dernières années, le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile au Kenya a augmenté de plus de 70 %, passant d’environ 500.000 à 843.000 personnes, qui ont fui les conflits et la sécheresse dans les pays voisins comme la Somalie et le Soudan du Sud.
Les ressources disponibles ayant atteint leurs limites, nous avons dû prendre la décision difficile de réduire à nouveau l’aide alimentaire
Cependant, malgré le soutien généreux de nombreux donateurs, les besoins croissants des réfugiés dépassent les fonds disponibles. « Les opérations du PAM en faveur des réfugiés au Kenya sont soumises à d’énormes pressions », a ajouté M. Sankoh.
Sur le terrain, de nombreux ménages de réfugiés connaissent déjà des niveaux élevés d’insécurité alimentaire. Le taux de malnutrition aiguë globale chez les enfants réfugiés et les femmes enceintes ou allaitantes au Kenya est supérieur à 13 %.
Un taux de malnutrition aiguë globale supérieur à 10 % est considéré comme une urgence nutritionnelle, en particulier dans les camps de réfugiés, ce qui signifie qu’une intervention urgente est nécessaire pour prévenir les complications de la malnutrition qui mettent la vie en danger.
Comme pour aggraver les choses, les programmes de nutrition du PAM pour les enfants et les mères ont été interrompus à la fin de l’année 2024, en raison d’un manque de ressources.
Besoin d’urgence de 44 millions de dollars
En 2024, le PAM, en partenariat avec le Département des services aux réfugiés du Kenya et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a fourni une aide alimentaire mensuelle – principalement sous forme d’une combinaison d’argent et de nourriture en nature – à 720.000 réfugiés dans les camps de Dadaab et de Kakuma et dans le campement de Kalobeyei. Le PAM a ajusté à plusieurs reprises la taille des rations pour s’aligner sur les fonds disponibles.
Avec la dernière réduction opérée en février dernier, les réfugiés ont 40 % de moins de la ration alimentaire complète basée sur un apport journalier recommandé de 2.100 kilocalorie.
« Moins de soutien obligera les réfugiés à faire des choix déchirants – se séparer de leurs biens essentiels, retirer les enfants de l’école, ou même retourner dans leur pays d’origine malgré les dangers », a fait valoir M. Sankoh, relevant que « l’aide alimentaire est un filet de sécurité vital », et le PAM reste déterminé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les réfugiés qui tentent de reconstruire leur vie en toute sécurité.
Pour ses opérations au Kenya, le PAM a besoin d’urgence de 44 millions de dollars pour fournir des rations complètes et rétablir l’aide en espèces pour tous les réfugiés jusqu’au mois d’août prochain.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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