Rafael Mariano Grossi s’est exprimé devant les journalistes en Autriche à l’issue d’une réunion d’information avec le gouvernement à Vienne.
Israël a commencé à lancer des frappes aériennes et des tirs de missiles contre des sites militaires et nucléaires iraniens il y a près de deux semaines, et les États-Unis ont mené des raids aériens surprise contre trois installations iraniennes d’enrichissement d’uranium ce week-end.
Le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, annoncé lundi soir sur les réseaux sociaux par le président américain Donald Trump, est fragile mais tient bon.
Cependant, l’étendue des dégâts causés aux stocks d’uranium enrichi de l’Iran reste incertaine.
L’Iran affirme avoir pris des mesures de protection
À la suite des premières attaques, l’Iran a informé l’AIEA qu’il prendrait des « mesures spéciales » pour protéger ses matières et équipements nucléaires.
M. Grossi a déclaré aux journalistes qu’il avait reçu une lettre du ministre iranien des affaires étrangères indiquant que des mesures de protection avaient été prises.
« Ils ne sont pas entrés dans les détails, mais c’était clairement le sens implicite de cette lettre. Nous pouvons donc imaginer que ces matières sont bien là », a-t-il déclaré. Pour confirmer cela et évaluer la situation, « nous devons y retourner », a-t-il ajouté.
Des inspections indispensables
Mercredi, le parlement iranien a approuvé un projet de loi visant à suspendre la coopération du pays avec l’AIEA, selon les médias. Ce texte doit maintenant être approuvé par le pouvoir exécutif.
M. Grossi a déclaré avoir écrit mardi au ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, pour lui demander une entrevue « afin d’analyser les modalités » permettant de poursuivre les inspections. Il a souligné que la communauté internationale « ne pouvait se permettre » une interruption du régime d’inspection.
Invité, mercredi soir, sur le plateau de LCI, une chaîne française d’information continue, le haut responsable a indiqué qu’il attendait toujours une réponse de M. Araghchi à son invitation.
Incertitude concernant le programme iranien
Tout en estimant qu’il serait « malhonnête » d’affirmer que l’Iran, au moment des frappes américaines sur son territoire, préparait en secret l’arme nucléaire, M. Grossi a cependant noté l’« ambiguïté » dont faisait preuve certains homme politiques iraniens sur cette question.
Il a également regretté l’accès plus restraint dont bénéficiait les inspecteurs de l’AIEA en Iran depuis l’effondrement de l’accord de Vienne conclu en 2015, dit Plan d’action global commun (JCPOA). Ce dernier avait pour but de garantir le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien, sous la supervision l’AIEA, en échange d’un allègement des sanctions contre le pays. Mais le retrait unilatéral de l’accord par les États-Unis en 2018, puis le désengagement progressif de l’Iran, avaient contribué à sa désagrégation.
La question du TNP
En tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), Téhéran demeure toutefois soumis à un certain nombre d’obligations vis-à-vis du gendarme nucléaire des Nations Unies.
À Vienne, justement, le chef de l’AIEA a été interrogé sur un projet de loi iranien actuellement visant à retirer le pays du TNP.
Cette décision serait « très regrettable », a-t-il déclaré. « J’espère que ce ne sera pas le cas. Je ne pense pas que cela aiderait qui que ce soit, à commencer par l’Iran. Cela conduirait à l’isolement et à toutes sortes de problèmes ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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