Mardi, le porte-parole du bureau onusien des droits humains, Thameen Al-Kheetan, a qualifié l’attaque contre l’hôpital Nasser, à Khan Younès, de « choc inacceptable ». D’autant que l’armée israélienne aurait lancé non pas une, mais deux frappes aériennes, à quelques minutes d’intervalle, sur le complexe médical – l’un des derniers établissements de santé encore en activité dans le sud de Gaza.

Les cinq journalistes tués durant ces frappes – Hossam Al-Masri, Mohammed Salama, Mariam Abu Daqqa, Moaz Abu Taha et Ahmad Abu Aziz – travaillaient pour divers médias internationaux, dont Al-Jazeera, Reuters, Associated Press, NBC News et le site Middle East Eye. 

« Ces journalistes sont les yeux et les oreilles de la communauté internationale », a martelé M. Al-Kheetan. « Ils doivent être protégés ». Un appel auquel s’est joint Audrey Azoulay, la directrice générale de l’UNESCO, l’agence onusienne chargée de la défense de la liberté de la presse, qui a fermement condamné mardi le meutre des cinq journalistes.

Une presse prise pour cible

Selon le bureau des droits de l’homme, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023, au moins 247 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza. Ces derniers subissent le double traumatisme de couvrir les ravages de la guerre sur le territoire dans lequel ils résident avec leurs familles. Souvent contraints de choisir entre leur survie et leur métier, ils racontent l’horreur du quotidien, cependant qu’Israël bloque l’accès des journalistes étrangers à Gaza.

Quant aux hôpitaux de l’enclave, déjà surchargés par les patients blessés dans des frappes ou nécessitant une prise en charge pour malnutrition, plus de 80 % d’entre eux ont été endommagés ou détruits.

Israël invoque le Hamas

L’armée israélienne justifie ses attaques par la présence supposée de combattants du Hamas qui opéraient depuis des établissements de santé, sans en fournir la preuve. S’agissant de l’hôpital Nasser, le premier ministre du pays, Benyamin Nétanyahou, a évoqué lundi un « accident tragique », tandis que l’armée a annoncé l’ouverture d’une enquête. 

Mais depuis Genève, Thameen Al-Kheetan s’est impatienté. Par le passé, affirmé le porte-parole, les enquêtes promises par Israël n’ont « jamais apporté de résultats ». Et d’ajouter : « Nous demandons que justice soit rendue et que les responsables soient tenus de rendre des comptes ».

Protection en vertu du droit international

Le porte-parole du bureau des droits humains a rappelé que les conventions internationales interdisent de prendre pour cible aussi bien les journalistes que les établissements de santé. 

Déjà visé à plusieurs reprises par le passé, l’hôpital Nasser semble être devenu le symbole d’un système de santé à l’agonie, pris dans une guerre qui étrangle peu à peu toute possibilité prise en charge de ses victimes.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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