Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), la plupart des nouvelles personnes déplacées ont trouvé refuge auprès de familles d’accueil. Quelques centaines se sont installées dans sept sites de déplacement informels.

Aggravation des besoins humanitaires

« Ces développements reflètent la détérioration continue de la situation sécuritaire en Haïti, ce qui aggrave les besoins humanitaires dans le pays », a noté mardi le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse.

La moitié de ces personnes déplacées sont des enfants. Au total, 6 millions de personnes en Haïti ont besoin d’une aide humanitaire, dans un contexte d’insécurité persistante et d’effondrement progressif des services essentiels.

« Les femmes et les filles déplacées sont particulièrement exposées à de graves risques pour leur sécurité, notamment à des violences sexuelles et sexistes, des cas ayant été signalés dans certains sites de déplacement », a souligné M. Dujarric.

Services débordés à la frontière avec la République dominicaine

Lundi, l’OCHA a prévenu que les services essentiels dans la ville de Belladère, à la frontière avec la République dominicaine, étaient mis à rude épreuve, car de plus en plus de personnes y cherchent refuge, notamment des familles déplacées et des migrants expulsés.

Près de la moitié des plus de 121.000 Haïtiens expulsés par la République dominicaine vers Haïti depuis le début de l’année sont passé par Belladère, exerçant une forte pression sur les structures d’accueil déjà débordées du côté haïtien de la frontière.

Lors d’une mission conjointe menée le 28 juin, l’OCHA, des agences des Nations Unies et des organisations partenaires ont constaté les difficultés croissantes auxquelles sont confrontés les familles et les enfants non accompagnés à leur arrivée à la frontière.

Des familles déplacées par les violences dans la commune voisine de Mirebalais ont également trouvé refuge à Belladère.

« Avec nos partenaires humanitaires, nous fournissons des repas chauds, une aide financière, des services de protection et des fournitures médicales, mais l’ampleur des besoins continue de dépasser les ressources disponibles », a précisé Stéphane Dujarric. « Les priorités immédiates comprennent l’augmentation des capacités des sites d’accueil, la protection des enfants non accompagnés et séparés, et le renforcement du soutien aux migrants expulsés et aux familles déplacées vulnérables ».

Manque de fonds

Le porte-parole du Secrétaire général a rappelé qu’un grave sous-financement continue d’entraver la réponse. Le Plan de réponse humanitaire 2025 pour Haïti est le moins financé de tous les plans humanitaires mondiaux. Alors que plus de la moitié de l’année est écoulée, moins de 75 millions de dollars ont été reçus, soit seulement 8 % des 908 millions de dollars jugés nécessaires.

« Le manque de fonds limite considérablement les efforts de nos partenaires pour intensifier l’aide vitale dans les zones à haut risque comme Belladère », a dit M. Dujarric.

Malgré des défis majeurs, les partenaires humanitaires continuent d’apporter une aide vitale aux plus vulnérables en Haïti. De janvier à mars, plus de 720.000 personnes ont reçu une aide alimentaire d’urgence, 25.000 personnes ont reçu des kits d’abris d’urgence et 35.000 ont bénéficié d’articles non alimentaires essentiels. Près de 170.000 personnes ont eu accès à l’eau potable et 55.000 ont eu accès à des installations sanitaires d’urgence, a-t-il précisé.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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