La présence de mines terrestres a été confirmée à plusieurs endroits, notamment des mines antipersonnel à Mogran, Khartoum, et des mines antivéhicules à Omdurman et Bahri, selon le bureau au Soudan du Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS).

Jusqu’à présent, la capitale soudanaise était considérée comme fortement contaminée par des munitions non explosées, mais exempte de mines terrestres. 

« La présence de mines terrestres rend les menaces liées à l’environnement opérationnel plus complexes et nécessite l’utilisation de techniques et d’équipements supplémentaires pour y faire face », note l’UNMAS dans son dernier rapport.

Depuis le début du conflit entre les Forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide le 15 avril 2023, l’utilisation généralisée d’armes conventionnelles, notamment d’artillerie lourde, de mortiers, d’armes larguées par voie aérienne et de canons antiaériens, a entraîné la présence d’une grande quantité de munitions non explosées à Khartoum et dans d’autres zones urbaines, telles qu’El Obeid dans le Kordofan du Nord, El Fasher dans le Darfour du Nord, El Geneina dans le Darfour de l’Ouest et Nyala dans le Darfour du Sud.

Comme ici en Libye, l’UNMAS poursuit ailleurs ses opérations afin de protéger les civils contre la contamination croissante par les explosifs.

Nombreuses zones contaminées

Les deux camps auraient posé des centaines de mines dans les zones sous leur contrôle afin d’entraver l’avancée de leurs adversaires.

La dernière mise à jour avant le déclenchement du conflit, fournie par le Service de lutte antimines de l’ONU en mars 2023, a signalé que plus de 138 km² sur les 172 km² de terres contaminées enregistrées avaient été déminés depuis 2002, notamment dans les États du Nil Bleu, du Kordofan du Sud et du Kordofan occidental.

Souvent enfouies sous terre et conçues pour être invisibles, les mines terrestres sont des menaces cachées et mortelles. Elles peuvent causer des blessures graves, voire mortelles, si elles sont déclenchées.

« En tant qu’outils défensifs, les mines sont généralement placées dans ou autour de lieux stratégiques tels que les ponts, les routes principales, autour des bases militaires et les positions de première ligne », souligne l’UNMAS, relevant toutefois que « de nombreuses zones contaminées restent inconnues jusqu’à ce qu’une étude complète et exhaustive soit menée ».

Afflux massif de déplacés

La confirmation de la présence de mines antipersonnel dans certaines localités soudanaises intervient alors que les mouvements de populations se poursuivent. 

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la localité de Tawila, dans l’État du Darfour du Nord, est submergée par un afflux massif d’environ 330.000 personnes déplacées fuyant la violence et la famine.

L’agence onusienne fait état d’une pénurie critique de nourriture, d’eau et d’abris alors que le nombre de cas de choléra est en augmentation, notamment dans l’un des camps de déplacés, qui héberge un nombre considérable de personnes arrivées d’El Fasher et de Zamzam.

« Les déplacés manquent de services de base. Avec la saison des pluies qui approche, ils ont construit ces maisons à leurs frais. Ils ont supplié leurs voisins de leur donner des ânes afin de pouvoir ramasser de l’herbe pour construire leurs maisons », a déclaré sur X, Mohamed Ibrahim Elgoni, Coordinateur national sur le terrain au bureau d’OCHA au Soudan.

Le conflit dans le nord du Darfour s’est intensifié depuis avril dernier. Des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir vers Tawila, à environ 70 kilomètres de la capitale de l’État, El Fasher, où les combats se poursuivent. Les personnes qui arrivent à Tawila continuent de faire face à des conditions dangereuses, avec des ressources alimentaires, de l’eau et des abris limités, ainsi qu’une menace croissante de maladies.

Au Soudan, les communautés vulnérables bénéficient du soutien de l’ONU (archives).

La menace du choléra

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), plus de 640.000 enfants de moins de cinq ans menacés le choléra.

Plus de 1.180 cas de choléra, dont environ 300 chez des enfants, et au moins 20 décès ont été signalés à Tawila, dans l’État du Darfour du Nord, depuis que le premier cas a été détecté le 21 juin 2025. Cela représente une augmentation rapide du nombre de cas dans cette ville qui a accueilli plus de 500.000 personnes déplacées à l’intérieur du pays fuyant les violents conflits depuis avril dernier.

Dans les cinq États du Darfour, le nombre total de cas de choléra recensés au 30 juillet s’élevait à près de 2.140, avec au moins 80 décès.

Afin d’endiguer la propagation de la maladie et de soutenir le rétablissement, l’UNICEF se prépare à fournir plus de 1,4 million de doses de vaccin oral contre le choléra et travaille avec ses partenaires pour renforcer les centres de traitement du choléra.

« Bien qu’elle soit évitable et facile à traiter, le choléra sévit à Tawila et ailleurs au Darfour, menaçant la vie des enfants, en particulier les plus jeunes et les plus vulnérables », a déclaré Sheldon Yett, Représentant de l’UNICEF au Soudan. « Nous avons lancé et continuons de lancer des appels pour obtenir un accès sûr et sans entrave afin de renverser la tendance de toute urgence et d’atteindre ces enfants dans le besoin. Ils ne peuvent pas attendre un jour de plus ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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