Citant des données du Ministère palestinien de la santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique qu’au moins 57 enfants seraient morts des effets de la malnutrition depuis le début du blocus de l’aide le 2 mars dernier.

Une façon de rappeler que « le risque de famine à Gaza augmente avec le refus délibéré de l’aide humanitaire, y compris alimentaire ».

Après dix-neuf mois de conflit, l’intégralité de la population gazaouie, soit environ 2,1 millions de personnes, est confrontée à « un risque critique de famine », avec 22 % de la population bientôt dans une situation « catastrophique », ont alerté lundi des agences de l’ONU.

Une des pires crises de la faim au monde

Du 1er avril au 10 mai, le consortium, qui classe le niveau d’insécurité alimentaire selon cinq niveaux, a classé 244.000 personnes en situation de catastrophe (niveau 5), 925.000 en niveau 4 (urgence). « C’est une détérioration significative par rapport à la précédente analyse de l’IPC » publiée en octobre, note le rapport.

S’exprimant lors d’une conférence de presse de l’ONU à Genève, Richard Peeperkorn, Représentant de l’OMS pour les territoires palestiniens occupés, a décrit la situation comme « l’une des pires crises de la faim au monde » marquée par des pénuries « de denrées alimentaires et de fournitures médicales ».

Le Dr. Peeperkorn indique avoir vu dans les cliniques des enfants qui paraissaient des années plus jeunes que leur âge. « Si la situation persiste, près de 71.000 enfants de moins de cinq ans devraient souffrir de malnutrition aiguë au cours des onze prochains mois », a averti le Dr. Peeperkorn, ajoutant que près de 17.000 femmes enceintes et allaitantes sont également menacées.

Un enfant de Gaza portant une assiette remplie de riz.

Kits nutritionnels pour les enfants

Selon l’OMS, les habitants de Gaza sont pris au piège dans un « cycle dangereux » où la malnutrition affaiblit le système immunitaire, où les maladies se propagent rapidement en raison du manque d’eau propre et d’assainissement, et où l’accès aux soins de santé est pratiquement inexistant.

« Nous savons tous que les conséquences à long terme de la malnutrition peuvent durer toute une vie : retard de croissance, troubles du développement cognitif, problèmes de santé, etc. »

Malgré cette situation alarmante, les agences humanitaires luttent au quotidien pour maintenir leur soutien aux 19 centres de traitement de la malnutrition en raison de la diminution des stocks.

« Les stocks de l’OMS à Gaza ne permettent de traiter que 500 autres enfants souffrant de malnutrition aiguë, ce qui ne représente qu’une fraction des besoins urgents », a averti le Représentant de l’OMS.

Pour une levée immédiate du blocus

Face à cette situation, il a réitéré ses appels en faveur de la levée immédiate du blocus, de la protection des soins de santé, de la libération de tous les otages et d’un cessez-le-feu menant à une paix durable.

« En l’absence d’aliments nutritifs en quantité suffisante, d’eau propre et d’accès aux soins de santé, une génération entière sera affectée de manière permanente », a mis en garde le Dr. Peeperkorn.

En attendant, une trentaine de camions de l’OMS sont prêts à Al Arish, mais les fournitures ne peuvent pas être acheminées. « Nous avons également des fournitures en Cisjordanie, des produits sanguins, etc., qui pourraient être acheminés à tout moment lorsque cela sera autorisé », a-t-il fait valoir.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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