Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), le carburant s’épuise et les services de survie, notamment les unités de soins intensifs et les installations de production d’eau, risquent de s’arrêter de façon imminente.
Toutes les quantités de carburant récupérées dans les réserves accessibles de Gaza ont été allouées aux partenaires et aux opérations humanitaires, de sorte qu’il n’y a actuellement aucune réserve de carburant disponible pour la distribution.
Impact sur toute la réponse humanitaire
Par conséquent, les services vitaux, notamment les services de santé, d’eau et d’assainissement, les télécommunications et les services de protection, risquent d’être interrompus de manière imminente.
Cela aura un impact sur l’acheminement et la distribution des denrées alimentaires, ce qui accroît le risque de famine.
L’OCHA redoute les conséquences sur les établissements de santé, compromettant ainsi la poursuite des activités des unités de soins intensifs, des services de dialyse, d’ambulance et de vaccination. Des risques d’interruption sont attendus sur 72 des 90 établissements de santé et 25 points d’ambulance.
Les difficultés rencontrées par les services de production d’eau, d’évacuation des eaux usées et de gestion des déchets solides, dont beaucoup ont déjà été réduits, menacent la santé publique, a détaillé l’OCHA, relevant aussi les conséquences sur la collecte des cargaisons d’aide aux points de passage.
Hausse des taux de malnutrition aiguë
Cette mise en garde concernant les pénuries de carburant intervient alors que l’insécurité alimentaire et la situation nutritionnelle continuent de se détériorer dans l’enclave palestinienne. Les dernières analyses des dépistages chez les enfants âgés de moins de six ans indiquent une augmentation des taux de malnutrition aiguë dans tous les gouvernorats entre mai et mi-juin.
Depuis mars, les taux de malnutrition aiguë ont été multipliés par deux à quatre, les augmentations les plus importantes étant observées à Deir al Balah et Khan Younis. En l’absence d’entrées massives de nourriture, les agences humanitaires de l’ONU redoutent une aggravation de la situation.
En outre, les rapports du système de surveillance sanitaire font état d’une forte augmentation des cas de diarrhée aqueuse aiguë et d’autres maladies, ce qui pourrait contribuer à aggraver la malnutrition secondaire. Les décès de deux enfants liés à la malnutrition secondaire ont été confirmés au cours de la semaine dernière. La malnutrition secondaire n’est pas principalement due à un apport alimentaire insuffisant, mais à une maladie ou à un état pathologique qui altère la capacité de l’organisme à absorber ou à utiliser les nutriments.
Les hôpitaux ont également mis en garde contre l’épuisement des stocks de lait maternisé et d’autres substituts du lait maternel pour les enfants qui ne peuvent être allaités, malgré leurs efforts pour maintenir l’allaitement maternel.
Des gens fouillent les décombres d’un bâtiment détruit dans le centre de la bande de Gaza.
Désespoir extrême
L’utilisation incorrecte des préparations pour nourrissons – en particulier dans les contextes où l’accès à l’eau potable est limité – peut entraîner des maladies graves, augmenter le risque de malnutrition secondaire, et accroître le risque de décès.
Par ailleurs, les équipes du Programme alimentaire mondial (PAM) continuent de faire état d’un « désespoir extrême » face à la détérioration de la sécurité alimentaire des 2,1 millions d’habitants de Gaza. En raison d’un accès très limité à l’aide, de nombreuses personnes survivent avec un seul repas ou moins par jour.
« La faim généralisée et la pénurie ont conduit des personnes à décharger les convois de nourriture avant qu’ils n’atteignent leur destination, tandis que les attaques contre de grandes foules de personnes essayant d’accéder à la nourriture se poursuivent ».
Selon un décompte effectué le1er juillet par le ministère de la santé de Gaza, au moins 583 personnes auraient été tuées, dont des enfants (16 %), entre le 27 mai et le 28 juin. Ce chiffre comprend 408 personnes tuées lors d’incidents liés aux sites de distribution militarisés et 175 personnes tuées alors qu’elles attendaient les convois d’aide.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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