Mardi, environ 100 camions de l’ONU ont été autorisés à franchir la frontière, selon l’OCHA, le bureau onusien des affaires humanitaires. La veille, moins d’une dizaine d’entre eux avaient pu entrer dans le territoire palestinien.

« Ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan », déplore sur le réseau X l’Unicef, l’agence des Nations Unies pour les enfants, tout en alertant sur l’épuisement imminent de ses stocks pour lutter contre la malnutrition infantile.

Des cargaisons immobilisées, l’aide ralentie

À quelques heures de route de l’enclave, des cargaisons attendent toujours : denrées pour nourrir 200.000 personnes, médicaments pour 1,6 million de patients, kits d’hygiène et fournitures scolaires. « Pendant ce temps, les habitants de Gaza ont besoin de tout. L’aide doit entrer », s’alarme l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, sur les réseaux sociaux.

Selon le Cogat, l’organisme du ministère de la défense israélien qui supervise les activités civiles de l’armée, 93 camions de l’ONU sont entrés mardi dans la bande de Gaza.

Mais les obstacles logistiques restent majeurs. D’après Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, « bien que davantage de fournitures soient entrées dans la bande de Gaza, nous n’avons pas pu garantir leur acheminement jusqu’à nos entrepôts et points de distribution ». En cause : un environnement opérationnel « extrêmement difficile », entre complications sécuritaires et nouvelles exigences des autorités israéliennes.

Ces dernières imposent désormais que les camions soient déchargés côté palestinien du point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, puis rechargés séparément une fois que l’accès des équipes humanitaires est sécurisé depuis l’intérieur. Mardi, les équipes de l’ONU ont ainsi dû patienter plusieurs heures avant d’obtenir le feu vert pour collecter les produits alimentaires.

Pénuries, flambée des prix et marchés à l’arrêt

Le durcissement du blocus, le 2 mars, marqué par la fermeture de tous les points de passage, a provoqué un effondrement brutal des marchés locaux. Les chaînes d’approvisionnement sont rompues, les étals se vident et les prix flambent.

Les denrées de base comme les œufs ou la viande congelée ont disparu. Le prix de la farine de blé a été multiplié par 40 par rapport à la période de cessez-le-feu. En mars, l’indice des prix à la consommation a bondi de 40 % en un mois et de 172 % par rapport aux niveaux d’avant-crise.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime qu’entre mai et septembre, toute la population de Gaza sera en situation d’urgence alimentaire, soit plus de deux millions de personnes, dont près d’un quart sont menacées de famine.

Une économie en ruine

La crise humanitaire s’accompagne d’un effondrement économique sans précédent. En 2024, le PIB de Gaza a chuté de 83 % et celui de la Cisjordanie de 17 %, selon les estimations. Sur l’ensemble du territoire palestinien, la contraction économique atteint 27 %, la pire enregistrée depuis plus de trente ans.

« L’effondrement économique qu’ont connu la Cisjordanie et Gaza est considéré comme l’un des plus graves de l’histoire récente », avertit le PAM. Il faudrait treize ans à Gaza, et trois à la Cisjordanie, pour retrouver les niveaux de PIB réel d’avant le conflit.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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