Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Gaza, assiégé depuis deux mois et où s’entassent 2,4 millions d’habitants, souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments de carburant et d’autres produits de première nécessité.

Dans ce climat de pénurie, les cuisines communautaires ont commencé à fermer, et celles qui fonctionnent encore ne peuvent offrir que des repas très modestes, alors que « de plus en plus de personnes souffrent de la faim ».

« Jusqu’à présent, j’ai vu des enfants mal nourris, j’ai vu et j’ai parlé à des personnes qui n’ont pas mangé depuis des jours et qui doivent partager leurs maigres réserves, parfois tout le camp ou toute la zone où elles vivent », a affirmé de Gaza, Olga Cherevko, porte-parole d’OCHA à Gaza, lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.

À Gaza, les gens réclament de la nourriture.

Gaza se rapproche « du point de rupture »

Les équipes de l’agence onusienne indiquent avoir reçu « des rapports faisant état d’enfants et d’autres personnes très vulnérables qui sont morts de malnutrition et évidemment du manque de nourriture ».

« Il y a exactement deux mois, tous les points d’entrée ont été scellés par les autorités israéliennes, ce qui a déclenché le compte à rebours vers le pire des scénarios : l’épuisement des réserves alors que la guerre fait rage », a déploré Mme Cherevko.

Une façon de rappeler que l’enclave se rapproche « du point de rupture ». Si le carburant est une nouvelle fois rationné pour ne maintenir que les opérations les plus critiques, les stocks d’aliments sont pratiquement épuisés. L’accès à l’eau devient impossible et les hôpitaux signalent qu’ils sont à court d’unités de sang, alors que le nombre de victimes continue d’augmenter.

Hier jeudi, le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU a alerté sur les conséquences du blocus continu de l’aide à Gaza, appelant Israël à lever les restrictions qui ont privé les civils de nourriture, de soins médicaux et d’espoir. Tom Fletcher a condamné la décision d’Israël d’interrompre l’aide humanitaire, la qualifiant de « cruelle punition collective » infligée à la population palestinienne.

« Le blocage de l’aide tue »

« Il y a deux mois, les autorités israéliennes ont pris la décision délibérée de bloquer toute aide à Gaza et de mettre fin à nos efforts pour sauver les survivants de leur offensive militaire », a déclaré M. Fletcher.

« L’aide, et les vies civiles qu’elle permet de sauver, ne devrait jamais servir de monnaie d’échange », a-t-il ajouté. « Le blocage de l’aide tue ». M. Fletcher a prévenu que le blocus de l’aide « affame les civils », les prive de services médicaux de base et « les prive de dignité et d’espoir ».

Sur le terrain, les enfants, qui ont été privés de leur enfance pendant de nombreux mois, fouillent dans les énormes montagnes de déchets à la recherche de matériaux à brûler pour la cuisine – plastique, tissu, bois, tout ce qui pourrait les aider à survivre. Des nuages de fumée noire s’élèvent ainsi dans le ciel de Gaza, dégageant des émanations dangereuses, mettant davantage en danger la vie des gens et dévastant l’environnement.

420.000 personnes déplacées en un mois et demi

« Il n’y a probablement pas grand-chose qui n’ait déjà été dit sur la triste réalité de Gaza aujourd’hui. Les décideurs ont regardé en silence les scènes interminables d’enfants ensanglantés, de membres coupés, de parents en deuil défiler rapidement sur leurs écrans – mois après mois après mois », a fait valoir Mme Cherevko.

« Un ami de la ville de Gaza a évoqué un souvenir pénible l’autre jour : [Il y a quelques jours, j’ai vu des gens brûler à cause des bombardements et il n’y avait pas d’eau pour les sauver] ».

Cette aggravation de la situation humanitaire intervient alors qu’en moins d’un mois et demi, plus de 420.000 personnes ont à nouveau été contraintes de fuir, souvent avec les seuls vêtements qu’elles portaient sur le dos, victimes de tirs en chemin, arrivant dans des abris surpeuplés, alors que les tentes et autres installations où les gens recherchent la sécurité sont bombardées.

Les habitants de Gaza font la queue près du camion d’eau pour remplir leurs bidons.

La communauté internationale peut « briser ce blocus impitoyable »

« Après près de 18 mois d’effusion de sang, Gaza est en ruines. Les rues sont jonchées de gravats et le bruit des enfants qui jouent est ponctué par le grondement des explosions », a fait observer la porte-parole de l’OCHA.

Pour la porte-parole d’OCHA, la communauté internationale a le choix : « continuer à faire défiler les images macabres de Gaza étouffée et affamée ou rassembler le courage et la fibre morale nécessaires pour prendre des décisions qui permettraient de briser ce blocus impitoyable ».Selon les agences humanitaires de l’ONU, le sort des habitants de Gaza « est suspendu à notre responsabilité collective d’agir ».

D’autant que cette « effroyable détérioration » de la situation humanitaire peut être facilement inversée. L’OCHA rappelle que les humanitaires sont prêts à reprendre l’acheminement de l’aide à grande échelle dès la réouverture des points de passage. 

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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