Face à l’épuisement des réserves de base et la hausse des besoins, les humanitaires de l’ONU se tiennent prêt à fournir une aide d’urgence. « L’accès à l’aide humanitaire doit être rétabli », a exhorté l’UNRWA dans un message sur le réseau social X.
Cette alerte de l’UNRWA vient en écho à l’avertissement lancé vendredi par le Programme alimentaire mondial (PAM). Selon l’agence onusienne basée à Rome, ses stocks de nourriture à Gaza sont complètement vides, alors que le blocus de l’aide imposé par Israël depuis des semaines se poursuit.
Dans un communiqué, le PAM a confirmé qu’il avait « livré ses derniers stocks » à Gaza aux cuisines locales, qui devraient être entièrement à court de nourriture « dans les prochains jours ».
Les Gazaouis s’efforcent de survivre
Les réserves alimentaires constituées au cours du cessez-le-feu de près de deux mois au début de l’année ont été en grande partie épuisés, tandis que les prix des vivres restant sur le marché libre ont grimpé de 1.400 %, selon le PAM.
Dans ce climat de détérioration de la situation humanitaire, la baisse des approvisionnements et la hausse des prix ont fortement limité l’accès des populations aux denrées alimentaires essentielles.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), une telle situation augmente « chaque jour le risque de faim et de malnutrition » dans un contexte d’aggravation des conditions de santé publique, de surpopulation extrême et de hausse des températures.
Alors que le blocus israélien sur les denrées alimentaires, les médicaments et d’autres fournitures en est à son 60e jour, les habitants de Gaza luttent pour survivre et adoptent des stratégies d’adaptation qui sont désormais à la limite de leurs possibilités.
Sur le terrain, les déplacements généralisés ont contraint de nombreuses personnes à abandonner les réserves de nourriture et les stocks d’urgence constitués pendant le cessez-le-feu signé en janvier.
Des pâtes écrasées avec de la farine pour faire du pain
Le pain provenant des boulangeries soutenues par l’ONU n’est plus disponible, et la plupart des gens ne peuvent pas cuisiner eux-mêmes en raison de la pénurie aiguë de combustible de cuisson et de la flambée des prix de la farine de blé encore disponible sur le marché, selon le dernier rapport d’OCHA sur la situation à Gaza.
Selon les agences humanitaires de l’ONU, les familles mélangent des pâtes écrasées avec de la farine pour faire du pain, ce qui signifie des repas plus petits et moins fréquents. Elles donnent également du pain aux enfants ou n’en allouent qu’un seul morceau par membre de la famille et par jour.
Finalement, les populations doivent compter sur l’aide des humanitaires. D’autant que les agriculteurs et les éleveurs ne peuvent pas accéder à leurs terres, 70 % de l’enclave ayant été désignée comme zone « interdite » ou faisant l’objet d’ordres de déplacement de la part de l’armée israélienne, ajoute le rapport.
L’ONU rappelle que ses agences ont prépositionné plus de 170.000 tonnes de nourriture dans la région, prêtes à être livrées dès que les restrictions imposées par les autorités israéliennes depuis le 2 mars seront levées. « Cette quantité est suffisante pour subvenir aux besoins de l’ensemble de la population, soit environ 2,1 millions de personnes, pendant trois à quatre mois », a conclu l’OCHA.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.