Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), l’aide reçue en partie est une bouffée d’oxygène, mais elle reste « largement insuffisante » par rapport aux besoins sur le terrain.

« J’espère que vous comprenez la disproportion entre cette aide très modeste qui vient d’arriver – et tout le monde s’attend à ce que j’applaudisse et dise merci – et les besoins énormes qui existent, là où des gens meurent littéralement chaque jour », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA.

Une école de l’UNRWA transformée en refuge à Al Bureij, à Gaza, est en ruines après une attaque en mai.

Vers une nouvelle étape de la guerre à Gaza ?

Selon l’OCHA, les besoins à Gaza sont tels qu’il faudrait « des centaines de camions, non seulement chaque jour, non seulement chaque semaine, mais pendant des mois, voire des années ». Car sur le terrain, la situation s’est « aggravée progressivement ».

« Nous sommes aujourd’hui au bord de la famine, ce qui n’est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain. Cela s’accumule et, pour s’en sortir, il faut beaucoup de temps pour nourrir à nouveau la population et fournir d’autres types d’aide », a insisté M. Laerke.

Alors que l’ONU alerte sur une famine imminente à Gaza, des rapports des médias indiquent que Tel Aviv pourrait lancer une nouvelle offensive militaire sur l’enclave palestinienne.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou devait réunir mardi son cabinet de sécurité, au moment même où le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit mardi à New York pour une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza.

Largages aériens d’aide

Une nouvelle offensive israélienne pourrait compliquer davantage la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne.

Sous la pression internationale, plusieurs pays, dont la Jordanie, les Emirats arabes unis, la France ou le Royaume-Uni, ont commencé depuis plus d’une semaine à effectuer des largages d’aide humanitaire au-dessus de Gaza grâce à des avions militaires survolant l’enclave palestinienne.

Selon les médias français, quarante tonnes devraient ainsi être parachutées par la France au cours de quatre largages, douze tonnes par l’Espagne, tandis que d’autres pays, comme la Belgique, l’Italie ou l’Allemagne, déclarent vouloir participer ou contribuer.

Dans le même temps, Israël a annoncé réautoriser l’entrée partielle des marchandises privées. « Un mécanisme a été approuvé pour reprendre progressivement et de manière contrôlée l’entrée de marchandises via le secteur privé à Gaza », rapporte mardi un communiqué du Cogat, organisme du ministère israélien de la défense chargé de coordonner les activités civiles de l’armée dans les territoires palestiniens occupés.

« L’objectif est d’augmenter le volume de l’aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l’égard de la collecte de l’aide par l’ONU et les organisations internationales », selon ce communiqué. « Les marchandises approuvées comprennent des produits alimentaires de base, des aliments pour bébés, des fruits et légumes et des articles d’hygiène ».

Mais pour les agences de l’ONU, il faut garder à l’esprit que l’approvisionnement commercial a un coût pour les populations.

« L’aide est gratuite et nous avons des milliers de tonnes d’aide, y compris de l’aide alimentaire, qui se trouvent juste à l’extérieur de Gaza et qui ont déjà été payées par les donateurs ».

Enfants affamés

Pour les agences de l’ONU, les donateurs s’attendent à ce qu’elle soit distribuée gratuitement aux personnes dans le besoin. « C’est notre travail de le faire, mais nous ne bénéficions pas des facilités nécessaires pour y parvenir », a fait valoir le porte-parole d’OCHA.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime que cela serait « une erreur de se réjouir de cette aide humanitaire au compte-gouttes ».

« Car nous avons déjà vécu cela auparavant et c’est presque comme un jeu qui se joue : il y a d’immenses privations, puis une aide arrive et la presse mondiale donne l’impression que la situation s’améliore, ce qui fait que les gens détournent à nouveau leur regard, mais bien sûr, tout le monde ici sait que la limite était de 500 camions par jour », a affirmé James Elder, porte-parole de l’UNICEF.

« Lorsque nous voyons arriver de la nourriture qui permet de nourrir 30.000 enfants, nous devons vraiment prendre conscience qu’il y a encore 970.000 enfants qui ne mangent pas à leur faim ».

Une goutte d’eau dans l’océan

« Pour l’instant, c’est une goutte d’eau dans l’océan, et c’est une phrase que nous avons entendue trop souvent, mais c’est une phrase que nous entendons parce qu’elle est tout à fait juste », a-t-il ajouté.

Pour toutes les agences onusiennes, le plaidoyer reste le même depuis près de deux ans : il y a un fort besoin d’aide humanitaire beaucoup plus importante et un fort besoin d’accès et de sécurité sur le terrain.

Le porte-parole de l’UNICEF estime qu’il très important que « de nombreux gouvernements exercent désormais une pression croissante en raison des privations, en raison de la situation nutritionnelle observée chez les enfants, les mères, les femmes et les personnes âgées » à Gaza.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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