Dans un communiqué, la Commission internationale d’enquête des Nations Unies sur le territoire palestinien occupé et Israël accuse Israël d’avoir « anéanti le système éducatif de Gaza et détruit plus de la moitié des sites religieux et culturels de la bande de Gaza, dans le cadre d’un assaut généralisé et incessant contre le peuple palestinien au cours duquel les forces israéliennes ont commis des crimes de guerre et le crime contre l’humanité d’extermination ».

« Nous avons de plus en plus d’indications qu’Israël mène une campagne concertée pour anéantir la vie des Palestiniens à Gaza », a déclaré Navi Pillay, Présidente de la Commission.

« Le fait qu’Israël prenne pour cible la vie éducative, culturelle et religieuse du peuple palestinien portera préjudice aux générations actuelles et futures, en entravant leur droit à l’autodétermination », a ajouté Mme Pillay, qui fut présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda, juge à la Cour pénale internationale (CPI) et Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.

Raids aériens, incendies et destructions

Cette Commission internationale indépendante est composée de trois membres, et a été créée par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en mai 2021 pour enquêter sur les violations du droit international en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.

La Commission accuse les forces israéliennes d’avoir commis des crimes de guerre lors des attaques contre des établissements éducatifs et « le crime contre l’humanité d’extermination (…) en tuant des civils réfugiés dans des écoles et des sites religieux ». Une telle destruction « n’est pas en soi un acte génocidaire », mais « la preuve d’un tel comportement peut néanmoins permettre de déduire l’intention génocidaire de détruire un groupe protégé », explique le rapport.

Mme Pillay et son équipe ont documenté et enquêté sur plusieurs cas d’incendies et de démolitions d’établissements scolaires par les forces israéliennes, dont elle a conclu qu’ils étaient « délibérés et inutiles ».

Israël a recouru à des frappes aériennes, des bombardements, des incendies et des destructions sur 90% des écoles et des universités, ajoute le rapport des trois enquêteurs. Plus de 658.000 enfants de Gaza n’ont pas été scolarisés depuis 20 mois.

Ecoles et sites religieux utilisés à des fins militaires

Sur un autre plan, la Commission indique aussi avoir trouvé des « preuves significatives » que les forces de sécurité israéliennes ont saisi et utilisé des centres d’enseignement « comme bases ou zones d’attente militaires, y compris en transformant une partie du campus Al-Mughraqa de l’université Al-Azhar en synagogues pour les troupes ».

Les mêmes reproches sont également faits à l’encontre de l’aile militaire du Hamas, qui a également « utilisé une école à des fins militaires ». Selon la Commission, un tel acte viole la disposition du droit international humanitaire coutumier qui exige des parties à un conflit qu’elles fassent la distinction entre les biens civils et les objectifs militaires.

Les enquêteurs onusiens appellent donc les autorités de facto de Gaza à cesser d’utiliser des biens civils à des fins militaires.

En Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, le système éducatif a souffert de l’augmentation des opérations militaires des forces de sécurité israéliennes, du harcèlement des élèves et de la multiplication des points de contrôle, des démolitions et des attaques de colons, qui ont touché plus de 806.000 élèves palestiniens.

Des gens circulent au milieu de décombres et de bâtiments bombardés à Gaza.

Vaste campagne de destruction d’infrastructures civiles

Par ailleurs, les attaques des forces de sécurité israéliennes ont endommagé plus de la moitié des sites religieux et culturels de Gaza, dans le cadre « d’une vaste campagne de destruction de cibles et d’infrastructures civiles par des frappes aériennes et des bombardements ». Les attaques israéliennes ont également visé des sites religieux qui servaient de refuge, tuant des centaines de personnes, dont des femmes et des enfants.

« Le ciblage et la destruction des sites du patrimoine, la limitation de l’accès à ces sites en Cisjordanie et l’effacement de leur histoire hétérogène érodent les liens historiques des Palestiniens avec la terre et affaiblissent leur identité collective ».

Dans ses recommandations, la Commission exhorte le gouvernement israélien à mettre immédiatement fin aux attaques visant les institutions culturelles, religieuses et éducatives, ainsi qu’à respecter pleinement les mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de justice (CIJ).

Le rapport de la Commission sera présenté, le mardi 17 juin prochain à Genève, lors de la 59e session du Conseil des droits de l’homme.   

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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