Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), des milliers de personnes déplacées de force par deux ans de guerre entre Israël et le Hamas peinent actuellement à trouver de quoi s’abriter. Les pluies abondantes ont noyé leurs campements, transformant les sols sablonneux en boue épaisse. « Les populations n’ont d’autre choix que de construire des abris de fortune », a indiqué sur X l’UNRWA, qui met l’accent sur le besoin de matériel pour protéger les familles du froid.
Dans un territoire où l’entrée de marchandises reste strictement encadrée par Israël, nombre de tentes ou de cabanes bricolées par les Gazaouis ne résistent ni aux vents ni à la pluie. Les restrictions persistantes sur les matériaux de construction aggravent une précarité déjà extrême.
Des communautés submergées par les intempéries
Les fortes pluies ont inondé des pans entiers des zones de déplacement, souligne le bureau onusien des affaires humanitaires (OCHA), alors que 1,7 million de personnes au total à Gaza vivent dans des abris improvisés, souvent installés dans des zones basses sujettes aux inondations.
« Les conditions hivernales difficiles, combinées à la destruction et aux déplacements de population, augmentent le risque d’infections et de maladies », alerte l’UNRWA. Plus de 79 000 personnes vivent actuellement dans 85 abris de l’agence.
Pour espérer contenir l’insalubrité, l’ONU réclame « un flux ininterrompu d’aide humanitaire, notamment de fournitures médicales et de matériel d’hébergement ».
Des humanitaires entre pénurie et interdictions
Depuis l’entrée en vigueur, le 10 octobre, d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, après deux ans de guerre, les équipes humanitaires tentent d’anticiper l’hiver dans le territoire en distribuant des tentes, des bâches et des couvertures.
Faute de mieux, les familles « réutilisent des sacs de farine et de nourriture vides pour contenir les inondations dans les sites de déplacement ». Mais l’OCHA constate que « les besoins sont immenses et les humanitaires se heurtent toujours à des obstacles », citant le refus israélien de laisser entrer à Gaza certains articles essentiels et « l’interdiction d’opérer imposée à des groupes d’aide clés ».
Malgré un assouplissement des restrictions qui a accompagné la trêve, l’ampleur des destructions dépasse de loin les capacités d’acheminement. L’ONU estime en effet que 92 % des bâtiments résidentiels ont été endommagés ou détruits dans des frappes israéliennes depuis le déclenchement de la guerre, le 7 octobre 2023.
Les 23 et 24 novembre, 4 158 bâches ont été distribuées à 1 386 ménages à Khan Younis, dans le sud de la bande, et Deir al-Balah, dans le centre. Depuis le mois dernier, près de 110 000 palettes d’aide humanitaire ont été déchargées. Mais plus de 1 800 d’entre elles ont été interceptées au cours de leur transit.
Au 25 novembre, les trois seuls points de passage opérationnels vers Gaza étaient ceux de Kerem Shalom, dans le sud, Zikim, dans le nord, et Kissufim, dans le centre.
Des vêtements d’hiver sont préparés en vue de leur distribution par des organisations humanitaires dans un entrepôt à Gaza.
Hôpitaux débordés, évacuations médicales freinées
Dans un système de santé à l’agonie, l’évacuation hors de Gaza demeure la seule chance de survie pour des milliers de patients. Une trentaine de blessés, accompagnés d’une centaine de proches, ont pu être transférés en Jordanie ces derniers jours. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a facilité l’opération, précise que certains poursuivront leur route vers d’autres pays pour y recevoir des soins avancés.
Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est inquiété sur X « des longs délais » imposés aux patients lors du passage entre Kerem Shalom et Allenby : « Les patients ont attendu plus de 4 heures avant d’être autorisés à poursuivre leur route, mettant ainsi leur santé fragile encore plus en danger ».
Depuis octobre 2023, plus de 10 600 patients ont été évacués hors de Gaza. Mais plus de 16 500 personnes nécessitant des soins spécialisés urgents attendent encore. Le Dr Tedros a exhorté « davantage de pays à accueillir des patients » et réitéré son appel à « l’ouverture de toutes les voies d’évacuation », y compris vers la Cisjordanie et Jérusalem-Est, ainsi qu’à l’accélération des procédures aux points de passage.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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