Parmi les symptômes les plus fréquemment signalés chez les enfants, selon une évaluation réalisée en septembre, figurent des comportements agressifs (93 %), des violences envers d’autres enfants (90 %), la tristesse et le repli sur soi (86 %), des troubles du sommeil (79 %) et un refus d’aller à l’école (69 %).

Après deux ans de bombardements israéliens, d’insécurité alimentaire et de déplacements massifs, l’effondrement du système éducatif, social et sanitaire dans l’enclave a érodé le sentiment de stabilité des enfants. « Ils auront besoin d’efforts soutenus et à long terme pour se rétablir », a précisé jeudi le bureau onusien des affaires humanitaires, qui dévoilait à Genève les conclusions de l’étude.

Les adultes ayant la charge des enfants disent eux-mêmes se sentir dépassés et incapables de leur offrir un soutien émotionnel suffisant. Les filles et les enfants handicapés sont en outre exposés à « des risques accrus de violence, de négligence et d’accès dangereux aux installations d’eau et d’assainissement », notamment dans les abris surpeuplés.

Des enfants anxieux, privés d’espaces sûrs

Les équipes de terrain font état d’une « anxiété accrue », de changements de comportement et d’un manque persistant d’espaces sûrs pour les enfants.

Au cours du premier mois suivant le cessez-le-feu, les partenaires humanitaires ont fourni des services de protection de l’enfance à plus de 132 000 enfants dans toute la bande de Gaza, dont 1 600 enfants handicapés et 45 000 personnes chargées de leur prise en charge. Ces programmes comprennent des consultations psychologiques, des activités de gestion du stress et des séances de soutien récréatif.

L’objectif est d’atteindre plus de 100 000 enfants par mois, alors que près d’un million d’entre eux ont aujourd’hui besoin d’un appui psychologique. « Les agences continuent d’intensifier la prestation de services de santé mentale et de soutien psychosocial », souligne l’OCHA.

L’école comme refuge fragile

Dans un contexte de destruction massive des infrastructures, l’éducation reste un point d’ancrage fragile. Au 11 novembre, 303 espaces d’apprentissage temporaires étaient opérationnels – 16 dans le nord de Gaza, 140 à Deir al-Balah, dans le centre, et 147 à Khan Younis, dans le sud –, soit environ un quart seulement de la population en âge d’être scolarisée dans l’enclave. Les autres écoles demeurent détruites, occupées par des déplacés ou privées de matériel.

Plus de 4 300 enseignants encadrent aujourd’hui 154 000 élèves, tandis que la plateforme numérique de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, dispense des cours d’arabe et de mathématiques à 294 000 enfants, avec l’aide de 7 600 enseignants. Le ministère de l’éducation a par ailleurs rouvert deux universités, où un enseignement hybride est expérimenté.

Les conclusions de l’étude, rendues publiques jeudi, confirment ce dont la communauté internationale se doutait déjà : les effets des bombes perdurent longtemps après leur explosion, et nul ne les ressent avec autant de force que les enfants. Pour les organisations humanitaires, la reconstruction de Gaza ne se jouera pas seulement dans les ruines des écoles et des hôpitaux, mais dans la lente guérison d’une enfance meurtrie.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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