C’est la première fois que la famine atteint le Moyen-Orient depuis la création il y a 20 ans du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), une structure basée à Rome, dont les analyses font autorité en matière.
Les conditions de famine sont pour l’heure cantonnées aux environs de la ville de Gaza, dans le nord du territoire. Mais elles devraient s’étendre à Deir Al-Balah, dans le centre du territoire, puis Khan Younès, dans le sud, d’ici la fin septembre.
Pour le Secrétaire général de l’ONU, les estimations du nouveau rapport de l’IPC ne relèvent pas du mystère : « Il s’agit d’une catastrophe d’origine humaine, d’une condamnation morale et d’un échec pour l’humanité », a déploré António Guterres, avant d’ajouter : « La famine n’est pas une question de nourriture ; c’est l’effondrement délibéré des systèmes nécessaires à la survie humaine ».
Depuis des mois, les agences humanitaires onusiennes réclament un accès humanitaire sans entrave au territoire palestinien, où des centaines de milliers de Gazaouis passent plusieurs jours chaque semaine sans rien manger. Elles s’alarment de la hausse continue des décès liés à la faim, de la progression rapide de la malnutrition aiguë chez les enfants et de l’effondrement de la consommation alimentaire. En vain, jusqu’ici.
Les obligations d’Israël
Le chef de l’ONU a rappelé qu’Israël, en tant que puissance occupante, a des obligations claires au regard du droit international, dont celui d’assurer l’approvisionnement en nourriture et en médicaments de la population.
Le déni de ces responsabilités, a-t-il insisté, ne saurait continuer. « Il n’y a plus d’excuses. Ce n’est pas demain qu’il faut agir, c’est maintenant ».
Faire taire les armes, libérez les otages
Les agences de l’ONU présentes à Gaza se sont jointes à son appel en réclamant un cessez-le-feu immédiat pour permettre enfin une réponse humanitaire à grande échelle, ainsi que la libération immédiate de tous les otages enlevés par le Hamas et d’autres groupes armés lors des attaques du 7 octobre 2023 contre Israël.
D’une même voix, l’Unicef, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont exprimé leur vive inquiétude face à l’intensification de l’offensive militaire sur la ville de Gaza, dont le plan de conquête a été approuvé hier par les autorités israéliennes. « Beaucoup – en particulier les enfants malades et malnutris, les personnes âgées et les personnes handicapées – ne seront pas en mesure d’évacuer », préviennent les agences dans un communiqué conjoint.
Une famine appelée à s’étendre
D’ici fin septembre, plus de 640.000 personnes devraient atteindre des niveaux « catastrophiques » d’insécurité alimentaire (phase 5 de l’IPC, dite famine) dans l’ensemble de la bande de Gaza. Plus d’un million d’autres se trouveront en situation d’urgence (phase 4), et 396 000 en situation de crise (phase 3).
Les conditions dans la zone la plus au nord de l’enclave seraient selon les experts aussi graves, voire pires, que dans la ville de Gaza. Mais le manque de données n’a pas permis une classification officielle.
L’ONU rappelle que la famine est déclarée lorsque trois seuils critiques sont franchis : privation alimentaire extrême, malnutrition aiguë et décès liés à la faim. La dernière analyse confirme, preuves à l’appui, que ces critères sont désormais atteints (pour une meilleure compréhension de ce que signifie la famine, veuillez consulter notre article sur la question).
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.