« Je viens d’arriver en Haïti… Les besoins sont immenses, tandis que les financements sont au plus bas. Nous devons nous efforcer de protéger des vies et de redonner espoir », a-t-il écrit dans un message sur le réseau social X.
Lors de sa visite, M. Fletcher doit rencontrer des communautés, des intervenants de terrain, des organisations partenaires ainsi que les autorités haïtiennes, a précisé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York.
Insécurité alimentaire
Il a rappelé que l’appel de fonds humanitaire pour Haïti a reçu moins de 12 % des 908 millions de dollars nécessaires « pour répondre aux besoins urgents et simplement sauver des vies » dans un pays où près de 6 millions de personnes, soit la moitié de la population, ont un besoin vital d’aide cette année.
Un nombre similaire de personnes sont confrontées à une forte insécurité alimentaire, tandis que plus de 8.400 Haïtiens souffrent déjà de conditions proches de la famine.
Plus de 1,3 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays – le nombre le plus élevé jamais enregistré en Haïti, en raison de la violence et de l’insécurité. Nombre de ceux qui ont fui leur foyer vivent désormais dans des conditions extrêmement précaires.
Vendredi, M. Dujarric a souligné les niveaux alarmants de violences sexistes qui affectent de nombreuses femmes et filles en Haïti.
« Nos collègues humanitaires nous indiquent qu’entre janvier et juillet de cette année, plus de 6.200 incidents ont été signalés par les prestataires de services », a-t-il dit.
Près de la moitié de ces incidents étaient des viols, dont 62 % auraient été commis par des groupes armés. Les femmes adultes sont les plus touchées, mais une survivante sur sept est une enfant, une fille de moins de 18 ans. De plus, un peu plus de la moitié des incidents impliquaient des personnes déplacées.
« Pourtant, seulement un quart des survivantes de viol ont pu accéder à des soins médicaux dans le délai critique de 72 heures », a ajouté M. Dujarric, précisant que cela s’explique notamment par l’insécurité dans le pays, la stigmatisation associée aux violences sexistes, et le manque d’établissements de santé dans de nombreuses régions.
Assistance fournie par l’ONU
Face à ce fléau, les agences des Nations Unies et leurs partenaires fournissent une assistance aussi complète que possible, notamment des soins médicaux, un soutien psychosocial, une aide juridique, des kits de dignité et des abris d’urgence.
« Cependant, les services restent fortement concentrés dans la capitale Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite, où sont basés la plupart de nos partenaires. Les autres régions, notamment le Centre et le Grand Sud, ne reçoivent malheureusement qu’un soutien très limité », a dit le porte-parole. « Pour compliquer encore les choses, le sous-financement chronique, combiné à de graves contraintes d’accès, prive la grande majorité des survivantes des soins dont elles ont besoin ou qu’elles méritent ».
Pour illustrer le déficit de financement, sur les 19 millions de dollars nécessaires à la prévention et à la réponse aux violences basées sur le genre en Haïti, les Nations Unies et leurs partenaires n’ont reçu à ce jour que 18 %, soit un peu plus de 3 millions de dollars.
« Nous ne saurions trop insister sur l’urgence d’un soutien pour étendre les services aux zones mal desservies et protéger les femmes et les filles de ces crimes odieux », a dit M. Dujarric.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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