« La Syrie ne peut tout simplement pas résister à une nouvelle vague d’instabilité », a déclaré mardi l’Envoyée spéciale adjointe de l’ONU pour ce pays, Najat Rochdi, lors d’un exposé devant les membres du Conseil de sécurité à New York.

« Les risques d’une nouvelle escalade dans la région ne sont pas hypothétiques : ils sont immédiats, graves et risquent de compromettre les fragiles progrès vers la paix et le redressement en Syrie », a-t-elle ajouté.

Elle a fait écho à la condamnation par le Secrétaire général de l’ONU de l’escalade militaire au Moyen-Orient et à son appel à Israël et à l’Iran pour une retenue maximale.

Najat Rochdi (à l’écran), Envoyée spéciale adjointe du Secrétaire général pour la Syrie, informe le Conseil de sécurité sur la situation en Syrie.

Un engagement « constructif et coopératif »

Mme Rochdi a rendu compte de l’engagement continu de l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, ces derniers mois, notamment des rencontres avec de hauts responsables à Damas, dont le ministre des Affaires étrangères par intérim, Asaad Hassan al-Shaibani.

Leurs discussions ont porté notamment sur l’importance de donner la priorité aux affaires intérieures en vue d’une transition politique véritablement inclusive et dans laquelle tous les Syriens ont un intérêt.

« Une attention particulière a été accordée aux prochaines étapes de la transition et à la coordination des efforts avec les commissions nouvellement créées sur la justice transitionnelle et les personnes disparues », a-t-elle ajouté.

Parmi les prochaines étapes importantes figure la création d’une nouvelle Assemblée du peuple, autorité législative de transition. À cet égard, elle a salué le récent décret présidentiel annonçant la nomination d’une commission suprême pour les élections à l’Assemblée. Cette commission sera chargée de superviser l’élection indirecte de 100 des 150 membres de l’Assemblée du peuple par des collèges électoraux, a-t-elle expliqué. Elle définira également le calendrier électoral et les conditions d’éligibilité des électeurs et des candidats.

« Nous encourageons la Commission suprême à prendre des mesures garantissant l’inclusivité, la transparence et l’ouverture à toutes les étapes de ce processus », a déclaré Mme Rochdi.

Évolution de la situation dans le nord-est

S’agissant du nord-est de la Syrie, elle a évoqué l’accord du 10 mars conclu entre les autorités intérimaires et les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui contrôlent la région, visant à intégrer le groupe dirigé par les Kurdes à l’armée nationale.

Cet accord « constitue une occasion historique de résoudre l’une des principales questions en suspens dans ce conflit et de restaurer la souveraineté et l’unité de la Syrie », a-t-elle dit.

Elle a également salué les récents échanges de détenus ainsi que la coopération qui a permis à plusieurs familles syriennes du camp d’Al-Hol de retourner dans le nord-ouest. Des milliers de personnes originaires de plusieurs pays sont détenues depuis des années dans ce camp pour leurs liens présumés avec les extrémistes de Daech.

Attaques contre des communautés

Najat Rochdi a souligné que la protection et la sécurité de toutes les composantes de la société, ainsi que la prévention de l’incitation aux tensions intercommunautaires, « sont des piliers absolus de la stabilité ».

Elle a noté que des incidents violents sporadiques se poursuivaient à Homs, Hama et dans d’autres régions, notamment des meurtres, des enlèvements et des atteintes aux libertés individuelles.

Par ailleurs, certaines des personnes rencontrées par l’Envoyé spécial Pedersen à Damas ont exprimé leur inquiétude face aux attaques continues visant des communautés et des groupes spécifiques, notamment les Alaouites, les Druzes et les femmes.

Rapatriés et mesures économiques

Mme Rochdi a indiqué que malgré la fragilité de la situation sécuritaire et socio-économique dans leur pays d’origine, près de 600.000 personnes seraient rentrées en Syrie au cours des six derniers mois, principalement en provenance des pays voisins.

On estime que 1,34 million de personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie sont également retournées dans leurs régions d’origine au cours de la même période.

La haute responsable a déclaré que l’ONU continuait de saluer et d’encourager les actions internationales contribuant à la relance de l’économie syrienne. Parmi celles-ci figurent une levée, pendant de six mois, de certaines sanctions américaines, la levée des sanctions économiques par l’Union européenne et un large éventail de transactions autorisées par le Royaume-Uni pour faciliter l’activité commerciale dans certains secteurs clés.

Elle a également salué un important contrat pour la construction de plusieurs centrales à gaz et à énergie solaire, signé entre les autorités intérimaires et un consortium d’organisations régionales et internationales. « Ces projets devraient répondre à plus de la moitié des besoins nationaux en électricité de la Syrie, ce qui représente un grand pas en avant vers la sécurité énergétique, la relance économique et la résilience des infrastructures », a-t-elle déclaré.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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