António Guterres a profité de sa visite dans la capitale allemande, les 13 et 14 mai, dans le cadre d’une réunion ministérielle biennale sur les opérations de maintien de la paix à laquelle ont participé plus d’une centaine de pays, pour dresser un diagnostic lucide des limites actuelles des missions onusiennes.

« Les opérations de maintien de la paix sont aujourd’hui confrontées à des défis considérables, qui aggravent les dangers auxquels nos courageux soldats de la paix sont déjà confrontés », a dit M. Guterres, lors d’une conférence de presse, en présence de Johann Wadephul et Boris Pistorius, les ministres allemands des affaires étrangères et de la défense, respectivement.

Besoin de souplesse

Face à « une méfiance croissante », à « un nombre record de conflits » et à l’essor de la criminalité transnationale et des attaques contre les soldats de la paix, le Secrétaire général appelle à « nous poser des questions difficiles sur les mandats qui guident ces opérations, ainsi que sur les résultats et les solutions possibles ».

« Les Casques bleus – et les populations qu’ils protègent – ne méritent rien de moins », a-t-il martelé, en insistant sur la nécessité d’un « soutien politique » accru et d’une adaptation aux réalités locales : « Chaque contexte est différent. De nos opérations au Liban, en République centrafricaine et au Soudan du Sud… à notre partenariat avec l’Union africaine […] nous nous efforçons d’adapter et de soutenir nos missions aux besoins et exigences de chaque contexte ».

Contraintes financières

Les défis sont aussi budgétaires. « Il est absolument essentiel que tous les États membres respectent leurs obligations financières et versent leurs contributions intégralement et ponctuellement », a-t-il rappelé, alors que les opérations de paix souffrent d’un grave déficit de liquidités.

Cette réunion ministérielle s’inscrit dans le cadre d’un réexamen plus vaste lancé par les États membres en septembre, à travers le Pacte pour l’avenir des Nations Unies. Objectif : rendre les missions « plus efficaces, plus rentables, plus flexibles et plus résilientes », y compris dans les contextes « où il n’y a pas de paix à maintenir ».

L’Allemagne à l’honneur

Quelques heures plus tard, c’est aux côtés du chancelier allemand Friedrich Merz, durant une conférence de presse conjointe, que le chef de l’ONU a poursuivi son plaidoyer. « L’Allemagne est un pilier du multilatéralisme… Un soutien ferme et généreux des Nations Unies… Une voix de la paix et une défenseuse des droits de l’homme… Un leader engagé dans la lutte contre le changement climatique… Et un partenaire essentiel pour le maintien et la consolidation de la paix », a-t-il salué, soulignant le rôle central de Berlin au Liban, en Syrie et au Soudan.

Face aux crises majeures, António Guterres a aussi renouvelé ses appels. « Je réitère mon appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel en Ukraine afin d’ouvrir la voie à une paix juste », a-t-il déclaré, insistant sur « le respect de l’intégrité territoriale » du pays. Concernant Gaza, il a demandé « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, un accès humanitaire sans entrave et une cessation immédiate des hostilités ».

Investir dans le développement

Au-delà de la sécurité, c’est la transformation du système international que M. Guterres entend accélérer. « Nous plaiderons notamment pour l’allègement de la dette et la réforme de l’architecture financière mondiale afin de soutenir les pays en développement », a-t-il précisé, en référence à la future conférence de Séville sur le financement du développement, fin juin, et à la prochaine conférence internationale sur le climat, dite COP30, qui aura lieu en novembre au Brésil.

Alors que l’Organisation des Nations Unies fête ses 80 ans cette année, le Secrétaire général a lancé un dernier appel. « Nous comptons sur l’Allemagne pour continuer à défendre la solidarité et les solutions dont notre monde a besoin aujourd’hui ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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