« L’argent n’arrive tout simplement pas jusqu’aux femmes et aux filles qui en ont le plus besoin », déplore l’agence onusienne dans un communiqué publié lundi.
L’alerte d’ONU Femmes, qui fête ce mois-ci son quinzième anniversaire, tombe alors que la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement bat son plein à Séville, en Espagne. Dans les couloirs feutrés du sommet, les discours promettent une refonte de l’architecture financière mondiale pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030. Mais sur le terrain, les écarts se creusent.
« On ne peut pas combler les écarts entre les sexes avec des budgets qui ignorent la dimension de genre », martèle Nyaradzayi Gumbonzvanda, directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes. « L’égalité femmes-hommes doit cesser d’être reléguée en marge des lignes budgétaires et devenir un axe central de l’action publique ».
Une décennie pour agir, pas pour attendre
Face à ce manque criant de ressources, ONU Femmes appelle à dix années d’investissements ciblés et réguliers. Une course contre la montre pour corriger les déséquilibres structurels et faire de l’égalité une réalité – pas une simple aspiration.
Cela commence par des budgets sensibles au genre, capables d’orienter les fonds publics là où les besoins sont les plus urgents. Or aujourd’hui, trois pays sur quatre n’ont même pas de système permettant de suivre les dépenses liées à l’égalité femmes-hommes.
Autre priorité : investir massivement dans les services publics de soins – crèches, centres pour personnes âgées, accompagnement à domicile – afin de libérer les femmes des charges invisibles qui les maintiennent hors du marché du travail.
Prisonnières de la dette
Mais dans de nombreux pays, ces ambitions se heurtent à un mur : celui de l’endettement. Les remboursements écrasent les budgets nationaux, reléguant l’égalité au rang des dépenses sacrifiées. C’est pourquoi ONU Femmes plaide pour des mesures urgentes d’allègement de la dette.
À l’ouverture de la conférence de Séville, un accord a été adopté. L’Engagement de Séville, salué par ONU Femmes, contient des promesses ambitieuses en matière de financement du développement, y compris sur l’égalité des sexes. Reste à passer des mots aux actes.
« L’égalité femmes-homme… exige des financements. Elle exige des réformes. Et elle exige des dirigeantes et des dirigeants qui ne considèrent plus les femmes comme un coût, mais comme un avenir », insiste Mme Gumbonzvanda.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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