« Nous réaffirmons avec force notre engagement à mettre en œuvre efficacement le Programme de développement durable à l’horizon 2030 [qui] demeure notre feuille de route de référence pour relever les défis multiples auxquels nous sommes confrontés », affirme le texte final, âprement négocié.
Les divisions – voire le désintérêt – étaient pourtant palpables, mercredi, lors de l’adoption de la déclaration au siège des Nations Unies, à New York. Sur les 193 pays que compte l’organisation, 35 manquaient à l’appel. Et parmi les votants, le consensus était loin d’être au rendez-vous : les États-Unis et Israël ont voté contre, tandis que le Paraguay et l’Iran se sont abstenus.
Mais le signe le plus révélateur des dissensions croissantes entre États sur les enjeux de développement tient au vote lui-même : jusqu’ici, cette déclaration annuelle avait toujours été adoptée par acclamation.
Junhua Li, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales, a néanmoins félicité les délégations pour cette adoption, la qualifiant de « puissante réaffirmation de la détermination multilatérale ».
Un cap en péril
Instauré en 2010 sous l’égide du Conseil économique et social (ECOSOC) – l’organe des Nations Unies chargé des questions de développement – le Forum politique de haut niveau constitue chaque année le moment de vérité pour les 17 objectifs fixés par l’ONU en 2015.
Cette édition 2025 marquait un tournant : une décennie après l’adoption de l’Agenda 2030, seuls 18 % des ODD sont sur la bonne voie, selon le rapport du Secrétaire général publié en ouverture des travaux. Plus de la moitié avancent à un rythme insuffisant. Le reste est en recul.
Face à ce tableau sombre, la session s’est concentrée sur cinq priorités jugées emblématiques : santé, égalité femmes-hommes, emploi décent, préservation des océans et partenariats internationaux. Mais deux menaces transversales ont dominé les échanges : la pauvreté, qualifiée de frein majeur au développement, et le dérèglement climatique, qui mine tous les pans de l’agenda.
Le temps presse
« Les délibérations de cette année revêtaient une signification particulière. Dix ans après l’adoption du Programme 2030, de nombreux défis persistants et interdépendants continuent de compromettre la réalisation pleine et entière des objectifs de développement durable », a alerté Jakub Kulhánek, représentant permanent de la République tchèque et l’un des deux facilitateurs de la déclaration, avec son homologue de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Dans ce document, les États membres reconnaissent que le temps ne joue pas en leur faveur. Le monde, insistent-ils, fait face à certains des « plus grands défis mondiaux ». Et la volonté seule ne suffira pas : « Le développement durable ne peut être atteint sans paix et sécurité, et la paix et la sécurité sont elles-mêmes menacées sans développement durable », soulignent-ils, dans l’esprit de l’objectif de développement numéro 16, consacré à la gouvernance.
Un sursaut attendu
Dans un contexte où le multilatéralisme est régulièrement contesté, les Nations Unies célèbrent cette année leur 80e anniversaire comme un rappel au besoin de coopération internationale. Pour M. Kulhánek, l’engagement des États reste « à la fois rassurant et porteur d’espoir ».
« Nous agirons avec urgence pour concrétiser cette vision comme un plan d’action au service des populations, de la planète, de la prospérité, de la paix et des partenariats, sans laisser personne de côté », conclut la déclaration.
Mais derrière les formules consensuelles, le calendrier reste serré, les moyens limités et les dissensions bien réelles. Le chemin vers un monde plus juste et plus durable est semé d’embûches – et le compte à rebours continue.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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