Un rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) décrit une plongée dans l’enfer des geôles russes. Selon le document, les autorités russes ont soumis les détenus civils ukrainiens dans les territoires occupés à des actes de torture et à des mauvais traitements, y compris des violences sexuelles, de manière généralisée et systématique.

La plupart des 215 détenus civils libérés interrogés par le HCDH depuis juin 2023 ont donné des récits cohérents et détaillés du traitement qu’ils ont subi pendant leur captivité. Ils ont raconté avoir été victimes de coups violents et de décharges électriques, de simulacres d’exécution, de positions stressantes prolongées, de menaces de mort et de violence à leur encontre ou à l’encontre de leurs proches, ainsi que de violences sexuelles.

« Des personnes ont été arbitrairement arrêtées dans les rues des territoires occupés, inculpées sur la base de motifs juridiques changeants et détenues pendant des jours, des semaines, des mois, voire des années », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.

« Je ne gaspillerai pas de munitions pour vous tuer »

Certains détenus ont perdu connaissance à plusieurs reprises à cause des coups reçus pendant les interrogatoires. « Nous allons vous laisser pourrir ici. Personne ne vous trouvera. Personne n’a besoin de vous. Vous n’existez pas. Nous allons vous enterrer ici même ; seuls les chiens affamés vous trouveront », a témoigné un civil détenu dans les territoires occupés d’Ukraine.

Les récits sont identiques et décrivent le traitement infligé par les soldats russes pendant leur captivité.

« Ils m’ont frappé très fort avec une batte de baseball, visant mes jambes, mes genoux et ma tête. Ils m’ont blessé au coude, déplacé ma rotule et blessé aux pieds. J’ai dit à l’un d’eux : ‘Soyez humain et tuez-moi’. Il m’a répondu qu’il ne gaspillerait pas de munitions pour me tuer. Je lui ai alors demandé de me frapper à la tête avec une batte pour mettre fin à mes souffrances. Il m’a ensuite frappé au visage et m’a cassé les dents ».

D’autres civils ukrainiens ont été victimes de violence sexuelle pendant leur détention. Quarante-neuf hommes, 25 femmes et un garçon ont déclaré avoir subi des actes de violence sexuelle, notamment des viols, des décharges électriques sur les parties génitales ou les seins/mamelons, des coups alors qu’ils étaient nus, la nudité forcée, des menaces de violence sexuelle et des humiliations à caractère sexuel.

En mai 2025, les autorités ukrainiennes ont signalé qu’environ 1.800 civils ukrainiens étaient toujours détenus par la Russie dans les territoires occupés pour des raisons liées au conflit armé, bien que le nombre réel soit probablement beaucoup plus élevé.

Un responsable des droits de l’homme s’entretient avec les proches de civils détenus à Dymer, dans la région de Kiev.

Signer des aveux pour ne pas finir handicapé

Sur le territoire sous son contrôle, l’Ukraine a principalement détenu ses propres citoyens pour des motifs liés à la sécurité nationale, notamment pour trahison et espionnage, indique le rapport.

De nombreuses affaires pénales liées au conflit impliquent également des accusations de collaboration, fondées sur l’interaction ou la coopération d’un individu avec les autorités d’occupation russes. Des personnes ont été poursuivies pour avoir fourni des services d’urgence, des services de construction, de l’aide humanitaire et des services d’enlèvement des ordures pendant l’occupation, activités qui peuvent être légalement imposées par les autorités d’occupation.

« Les agents des services de sécurité m’ont attaché les bras et les jambes à une chaise avec des sangles en plastique, m’ont frappé au visage, m’ont infligé des électrochocs aux jambes et m’ont brûlé la jambe gauche avec une cigarette. Ensuite, ils m’ont ordonné de déclarer devant la caméra que ces blessures étaient le résultat d’un accident », relate un détenu.

Un autre a préféré signer des aveux car il ne voulait « pas devenir une personne handicapée ». L’allusion est claire.

L’augmentation du nombre de détenus liés au conflit – quelque 2.258 personnes détenues par l’Ukraine dans des établissements pénitentiaires et des centres de détention provisoire officiels au 21 juillet 2025, ainsi que 20.000 affaires en cours – a mis à rude épreuve le système pénal ukrainien.

Si Kiev a pris des mesures pour améliorer les conditions de détention, le HCDH continue de recenser des cas de torture et de mauvais traitements infligés à des détenus.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.