Les informations recueillies par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) montrent que la situation « s’est même détériorée dans de nombreux cas », causant encore plus de souffrances à la population, avec un contrôle renforcé du gouvernement sur ses citoyens.

Les services du Haut-Commissaire Volker Türk continuent ainsi de documenter les violations des droits humains, dont certaines peuvent constituer des crimes internationaux, tandis que l’État ne dispose d’aucune institution ou procédure indépendante pour garantir la reddition des comptes et offrir aux victimes des recours efficaces.

« Aucune autre population dans le monde n’est soumise à de telles restrictions », conclut le rapport, qui se fonde notamment sur des centaines d’interviews.

Le rapport cite ainsi des exemples, dont l’utilisation accrue de la peine de mort, des reculs importants en matière de liberté d’expression et d’accès à l’information, avec des peines plus sévères, ou encore l’accroissement de la « surveillance générale» de la population grâce aux progrès technologiques ».

Exécuté pour avoir regardé des séries télévisées sud-coréennes

Le HCDH indique disposer de « preuves crédibles » sur des personnes exécutées non seulement pour avoir regardé des séries télévisées sud-coréennes, mais aussi pour avoir diffusé, à un certain niveau, des informations et des médias étrangers.

« Nous voyons des personnes être exécutées pour des crimes que nous pourrions qualifier de crimes ordinaires, tels que la possession de drogue, le meurtre, la possession de pornographie, etc (…). Nous constatons également une hausse des exécutions pour des crimes anti-étatiques, qui constituent des crimes politiques », a déploré depuis Séoul, James Heenan, responsable du HCDH pour la Corée du Nord.

«Si la RPDC poursuit sur sa lancée, la population sera soumise à encore plus de souffrances, de répression brutale et de peur », a insisté pour sa part, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué.

En outre, les camps de prisonniers politiques continuent de fonctionner. Au cours de la dernière décennie, les personnes rapatriées ont été victimes de graves violations des droits humains, notamment de détentions arbitraires, de tortures, de mauvais traitements, de disparitions forcées et de violences sexuelles et sexistes. Beaucoup ont été séparées de leurs enfants.

Institutionnalisation du travail forcé

Les fugitifs qui auraient eu l’intention de se réfugier en République de Corée (Corée du Sud) ont été traités comme s’ils avaient commis des crimes graves contre l’État et ont donc été soumis à des sanctions particulièrement sévères. D’anciens responsables gouvernementaux ont révélé au HCDH que des équipes spéciales d’arrestation avaient été dépêchées pour capturer et rapatrier les fugitifs se trouvant dans d’autres pays.

Les sanctions pour franchissement illégal de la frontière ont été alourdies depuis 2020 ; les suspects qui avaient l’intention de faire défection sont condamnés à une peine minimale de cinq ans de prison.

Le travail forcé s’est profondément institutionnalisé au cours de la dernière décennie, à travers des mobilisations forcées dans le système pénitentiaire, dans l’armée, dans les « brigades de choc », dans les unités de surveillance de quartier et d’autres groupes communautaires, dans le système scolaire et parmi les travailleurs expatriés.

Quelques « améliorations limitées »

Le HCDH a toutefois reçu des informations faisant état de quelques améliorations limitées. Des évadés ont signalé des améliorations nominales dans le traitement des personnes détenues, notamment une légère baisse de la violence des gardiens, les agents des forces de l’ordre semblant mieux connaître les normes relatives au traitement des personnes privées de liberté et à leurs conditions de détention.

Le rapport rappelle aux États membres les efforts qu’ils doivent déployer pour améliorer la situation des droits humains et la nécessité de poursuivre les responsables de crimes internationaux, notamment par le biais d’un renvoi longtemps retardé de la situation à la Cour pénale internationale par le Conseil de sécurité.

« La prise de ces mesures donnerait à la population l’espoir qu’un avenir plus libre, plus égalitaire et plus respectueux des droits est possible », a fait valoir M. Türk. « Les centaines d’entretiens menés au cours de l’élaboration de ce rapport montrent un désir clair et fort de changement, en particulier chez les jeunes ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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