Ces restrictions suscitent des craintes quant à la possibilité pour les électeurs d’exprimer librement leur volonté, a alerté le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), exhortant Yaoundé à prendre « des mesures urgentes pour garantir un environnement propice à des élections libres, transparentes, inclusives et honnêtes ».
Pour le HCDH, un environnement sûr et propice à la promotion des droits humains est essentiel pour des élections paisibles, inclusives et crédibles. « Il est à déplorer qu’un tel environnement ne semble pas prévaloir au Cameroun », a regretté le Haut-Commissaire Volker Türk.
Exclusion de candidats
Cette alerte intervient dans un climat de forte tension. Plusieurs rassemblements ont été interdits dans un contexte de restrictions croissantes des activités des partis d’opposition et une interview télévisée d’une personnalité politique a été interrompue en direct par les forces de sécurité. Selon les rapports des médias camerounais, l’interview de Dieudonné Yebga sur la chaîne privée STV a été brusquement interrompue le 7 août dernier, seulement quelques minutes après son démarrage.
Des candidats de l’opposition et leurs partisans auraient également été intimidés et menacés, relève l’ONU. Il y a également des inquiétudes concernant l’exclusion de certaines personnalités politiques de la course, ainsi que des irrégularités dans l’inscription des électeurs.
« L’égalité d’accès à la participation aux processus électoraux pour tous les Camerounais est absolument essentielle. Toute mesure susceptible de priver certaines parties de la société camerounaise de leurs droits devrait faire l’objet d’une attention immédiate », a dit M. Türk.
Par ailleurs, les forces de sécurité camerounaises ont arrêté le 4 août dernier, environ 53 partisans de l’opposition devant le Conseil constitutionnel dans la capitale, Yaoundé, lors d’audiences en appel contre certaines décisions du conseil électoral. Les partisans ont été accusés de troubles à l’ordre public, de rassemblement illégal, de rébellion et d’incitation à la révolte.
Des organisations de la société civile ciblées
« Si la libération des 53 partisans de l’opposition est une bonne nouvelle, ils n’auraient tout simplement pas dû être arrêtés. Nul ne devrait être arrêté pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique », a déclaré M. Türk.
Ces développements font suite à la suspension de trois organisations de la société civile et à l’interdiction de deux autres en décembre dernier. Des restrictions ont également été imposées aux activités et au financement de certains groupes de la société civile.
« Le gouvernement ne devrait pas réprimer le travail essentiel des organisations de la société civile et des médias », a indiqué le chef des droits de l’homme de l’ONU. Il a également exhorté le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour lutter contre la montée des discours de haine, de la désinformation et de l’incitation à la violence, en ligne et hors ligne, conformément au droit international des droits humains.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.