Contrairement aux monuments et aux sites historiques, le patrimoine culturel immatériel désigne les pratiques vivantes – traditions, savoir-faire, rituels, musique, artisanat et coutumes sociales – que les communautés locales transmettent de génération en génération.

Cette année, une cinquantaine d’éléments ont été été ajoutés à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité et 11 sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, qui recense les pratiques gravement menacées de disparition, notamment par des changements sociaux, économiques ou environnementaux.

A travers ces listes, l’UNESCO collabore avec les gouvernements et les communautés pour promouvoir ces traditions, renforcer leur transmission et mobiliser des soutiens afin d’assurer leur pérennité, encore plus lorsqu’elles sont menacées.

Ces inscriptions ont été décidées lors de la 20e session du Comité intergouvernemental du patrimoine immatériel qui se tient du 8 au 13 décembre à New Delhi, en Inde.

Le théâtre de marionnettes à tringle à Bruxelles est une forme traditionnelle héritée des théâtres ambulants des fêtes foraines européennes.

Des pratiques et rituels uniques

Parmi les nouvelles inscriptions, l’UNESCO honore cette année des pratiques autour des spectacles et festivités, comme la tradition de la marionnette à tringle à Bruxelles. Héritée des théâtres forains itinérants d’Europe, les marionnettes sont manipulées à l’aide de tringles métalliques fixées à la tête et au corps. Les pièces, souvent comiques et improvisées en fonction des réactions du public, sont basées sur des histoires de chevalerie, des scènes bibliques et des romans populaires du XIXe siècle.

Certains patrimoines immatériels sont des retraites spirituelles ou d’apprentissages, comme le Guruna, au Tchad et au Cameroun. Faisant office d’école de la vie pour les jeunes de la communauté Massa, les garçons se rendent dans un camp ou ils apprennent la lutte, la musique et la danse, tandis que les filles aident à la préparation des repas et des décorations, tout apprenant ainsi l’artisanat et l’histoire de la communauté.

Beaucoup de rituels sont aussi centrés autour de grands évènements religieux et sociaux comme les mariages, l’accouchement ou la circoncision. Au Maroc par exemple, les caftans, des longues tuniques connues pour leurs riches ornements faits à la main, souvent composés de broderies, de perles et de paillettes, sont portés en ces occasions.

C’est aussi le cas au Soudan avec le rituel d’Al-Jertila, symbole de protection, de fertilité et d’abondance qui emploie une variété d’outils ornés aux fonctions distinctes.

© UNESCO/Academy of Scientific Research and Technology, Egypt

Le koshary, plat du quotidien et pratiques qui y sont associées en Egypte.

Des traditions culinaires sont aussi reconnues par l’agence onusienne, comme le koshary en Égypte.

Les pratiques associées au koshary tournent autour d’un plat populaire composé d’ingrédients simples et abordables tels que le riz, les pâtes, ou les lentilles noires, auxquels sont ajoutés des condiments selon les préférences de chacun. Il est servi dans les restaurants et sur les chariots de rue, en particulier à proximité des écoles et des zones de forte affluence.

© UNESCO/Jean Eude Ngouadono/Ministry of Culture of Gabon

Mvet Oyeng, art musical, pratiques et compétences associées à la communauté Ekang.

La musique aux coeur des communautés locales

L’UNESCO reconnaît un grand nombre de pratiques musicales, rassemblant des communautés et façonnant l’histoire.

Au Gabon, au Cameroun et au Congo, le Mvet Oyeng est pratiqué par la communauté Ekang. Il consiste à chanter une série de récits épiques, accompagnés de danses et d’un instrument à cordes traditionnel. Le public participe activement à la représentation en jouant des baguettes ou en tapant des mains, en chantant et en dialoguant avec le conteur. Il existe deux formes de Mvet Oyeng : sacrée et populaire. La première est dédiée pour des événements importants, tandis que la forme populaire est exécutée lors de célébrations publiques.

En Haïti, c’est le Compas qui est entré dans le patrimoine immatériel de l’humanité cette année. Le Compas est un genre de musique et de danse populaire qui se caractérise par un rythme syncopé et s’accompagne d’instruments tels que des guitares, des claviers et des tambours, mélangeant des influences africaines, européennes et autochtones, et racontant souvent l’amour, la liberté, la paix et la résistance. La danse est quant à elle marquée par des mouvements pelviens, des pas alternés et une connexion physique entre les danseurs.

Le yodel suisse est aussi honoré cette année par l’UNESCO. Cette technique vocale consiste à utiliser différents registres vocaux, tels que la voix de poitrine et la voix de tête, pour créer des mélodies avec des syllabes dépourvues de sens au lieu de mots. Le yodel peut être pratiqué par des individus, des petits groupes ou des chorales, et parfois avec des instruments comme l’accordéon. Il est souvent interprété lors de concerts, de fêtes et de concours, les participants portant généralement des costumes régionaux traditionnels.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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