Le 17ᵉ sommet du groupe de pays émergents se déroule, dimanche et lundi à Rio. Le bloc rassemble désormais onze pays. Aux membres historiques que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud se sont progressivement ajoutés l’Arabie saoudite, l’Egypte, l’Ethiopie, les Emirats arabes unis, l’Iran et l’Indonésie. A Rio sont également présents dix Etats « associés » (Bélarus, Bolivie, Kazakhstan, Thaïlande, Cuba, Ouganda, Malaisie, Nigéria, Vietnam et Ouzbékistan).
« À l’heure où le multilatéralisme est mis à mal, rappelons au monde que la coopération est la plus grande innovation de l’humanité. Cela commence par la confiance, et la confiance commence par le respect du droit international par tous les pays, sans exception », a affirmé le chef de l’ONU dans un discours lors d’une session consacrée au renforcement du multilatéralisme, des affaires économiques et sociales et de l’intelligence artificielle.
« Soyons à la hauteur de cette situation : réformons et modernisons le multilatéralisme, y compris l’ONU et tous les systèmes et institutions, pour qu’il soit au service de tous, partout », a-t-il ajouté.
Maximiser le potentiel positif de l’intelligence artificielle
Notant que l’intelligence artificielle (IA) transforme les économies et les sociétés, le Secrétaire général a estimé qu’il s’agit de savoir comment minimiser les risques et maximiser le potentiel positif de l’IA.
Il s’est dit particulièrement préoccupé par l’utilisation de l’IA comme arme, dans un monde où la paix est plus que jamais nécessaire.
Selon lui, l’intelligence artificielle « nécessite une réponse multilatérale fondée sur l’équité et les droits humains ».
Il a rappelé que le Pacte pour l’avenir, approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies, appelle à une nouvelle architecture de confiance et de coopération, à commencer par la création par l’ONU d’un Groupe scientifique international indépendant sur l’intelligence artificielle, fournissant des orientations impartiales et fondées sur des données probantes, accessibles à tous les États membres.
« L’IA ne peut être l’apanage d’une minorité, mais doit bénéficier à tous, et en particulier aux pays en développement, qui doivent avoir une réelle voix au chapitre dans la gouvernance mondiale de l’IA », a affirmé M. Guterres, précisant qu’il allait présenter prochainement un rapport présentant des options innovantes de financement volontaire pour soutenir le renforcement des capacités en IA dans les pays en développement.
S’attaquer aux déséquilibres
Mais, selon le chef de l’ONU, il n’est pas possible de gouverner l’IA efficacement – et équitablement – sans s’attaquer aux déséquilibres structurels plus profonds du système mondial.
« Nous vivons dans une ère multipolaire. Les rapports de force évoluent. Un monde multipolaire exige une gouvernance multilatérale, avec des institutions mondiales adaptées à son époque, notamment le Conseil de sécurité et l’architecture financière internationale », a-t-il souligné
Il a rappelé que ces institutions ont été conçues « pour une époque révolue, un monde révolu, avec un système de relations de pouvoir révolu ».
Selon lui, la réforme du Conseil de sécurité « est cruciale ».
Il a noté que le message de la Conférence sur le financement du développement, qui s’est tenue la semaine dernière à Séville, était clair : garantir une plus grande participation des pays en développement à la gouvernance économique mondiale et à ses institutions ; mettre en place un mécanisme efficace de restructuration de la dette ; et tripler la capacité de prêt des banques multilatérales de développement, notamment par des financements concessionnels et en monnaies locales.
« Tout cela est crucial pour les pays, notamment ceux du Sud, afin de combler la fracture numérique et d’exploiter pleinement le potentiel de l’intelligence artificielle, faisant de l’IA un puissant moteur de croissance inclusive et de développement durable », a-t-il dit.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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