Au Sommet des BRICS à Rio, Guterres appelle à la mobilisation sur le climat

« Notre environnement est attaqué sur tous les fronts : la pollution empoisonne les sols et les eaux. La biodiversité est détruite à un rythme effarant. Et bien sûr, la crise climatique. Partout dans le monde, des vies et des moyens de subsistance sont anéantis, et les acquis du développement durable sont réduits en miettes, tandis que les catastrophes s’accélèrent », a dit le chef de l’ONU.

« L’impact sur la santé humaine est atroce : la chaleur extrême tue, la contamination de l’eau aussi, la destruction des terres et des récoltes fait grimper les prix et aggrave la faim. Le changement climatique accélère la propagation des maladies, du paludisme à la dengue. Les personnes vulnérables et les plus pauvres paient le prix le plus élevé. Et nous devons absolument nous attaquer au point de convergence entre climat et santé », a-t-il ajouté.

Le chef de l’ONU a tenu ces propos lors d’une séance de sensibilisation sur le thème « Environnement, COP30 et santé mondiale » dans le cadre du 17e Sommet des BRICS. Les BRICS sont un groupe de onze pays émergents, incluant notamment le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

Transition énergétique

Face à cette crise climatique, le Secrétaire général a rappelé qu’une réduction drastique des émissions de gaz effet est nécessaire « dès maintenant » et que tous les pays doivent redoubler d’efforts. Il a aussi jugé nécessaire d’accélérer la transition énergétique de manière équitable, afin que tous les pays puissent en bénéficier.

Il a insisté sur la nécessité pour les gouvernements de s’appuyer sur les progrès réalisés lors de la COP sur la biodiversité de l’année dernière, notamment en parvenant à un accord ambitieux sur le financement. Il a également jugé nécessaire « un traité juridiquement contraignant sur la pollution plastique, cette année » et de faire de la COP30 « un succès ».

Il a exhorté les pays du groupe des BRICS « à démontrer l’importance du multilatéralisme, en répondant aux besoins mondiaux en ces temps difficiles et divisés » et à présenter d’ici septembre de nouveaux plans climatiques nationaux ambitieux.

Dimanche, lors d’une séance de sensibilisation sur le thème « Renforcer le multilatéralisme, les affaires économiques et financières et l’intelligence artificielle », le Secrétaire général a observé que l’intelligence artificielle remodelait les économies et les sociétés, et que le test fondamental résidait dans la sagesse avec laquelle cette transformation est menée.

Le chef de l’ONU a également souligné que l’IA ne pouvait être l’apanage d’une minorité, mais devait bénéficier à tous, et en particulier aux pays en développement, qui doivent avoir une réelle voix au chapitre dans la gouvernance de l’intelligence artificielle.