Thein Zaw Win, analyste en communication et en plaidoyer au bureau de l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA) à Yangon, a pu constater les conséquences dévastatrices du séisme lors d’une visite d’une semaine dans la région de Mandalay, l’une des régions les plus gravement touchées par la catastrophe.

Thein Zaw Win, employé de l’UNFPA à Yangon, s’entretient avec une femme touchée par le récent tremblement de terre à Mandalay, au Myanmar.

« J’étais à Yangon lorsque le tremblement de terre a frappé. Après le séisme, les médias ont progressivement commencé à signaler que de nombreuses villes avaient subi de lourdes pertes. Bâtiments, routes, maisons, écoles et hôpitaux étaient réduits en ruines et des personnes piégées sous les décombres.

Les systèmes de communication étant hors service, j’ai décidé de me rendre dans les zones touchées et de soutenir les opérations de secours.

Les femmes et les filles avaient besoin d’une aide vitale, notamment de services de santé sexuelle et reproductive et de soins maternels, de kits de dignité, d’articles d’hygiène et d’autres fournitures essentielles, et ce, dans les plus brefs délais.

En 72 heures, le bureau de pays de l’UNFPA a déployé une équipe d’intervention rapide pour fournir des services essentiels à la population touchée, en collaboration avec ses partenaires sur le terrain.

Le trajet de Yangon à Mandalay dure généralement environ huit heures, mais nous avons eu du mal à traverser la zone en raison des routes endommagées et des ponts effondrés. Nous avons dû trouver d’autres itinéraires et, parfois, traverser les champs accidentés bordant la route principale.

Avec le début de la saison des pluies, les routes sont encore plus mauvaises et les déplacements sont devenus de plus en plus difficiles. Il nous a fallu plus de 10 heures pour atteindre Mandalay.

Une femme touchée par le tremblement de terre reçoit des articles de secours, notamment des kits de dignité de l’UNFPA, lors d’une distribution de l’ONU à Sagaing, au Myanmar.

Dans certains quartiers de la ville, des débris bloquaient les routes. Des immeubles s’étaient effondrés et de nombreux quartiers étaient réduits à l’état de décombres. Des familles désespérées ont trouvé refuge dans des abris temporaires, dans la rue ou devant leurs maisons endommagées.

Les secousses ont continué pendant plusieurs jours. Les fréquentes coupures de courant nocturnes ont plongé certaines zones touchées dans l’obscurité, rendant tout déplacement dangereux. Dans ces conditions, atteindre les personnes touchées et leur apporter de l’aide demeure un défi considérable.

Ma responsabilité est d’échanger avec les communautés touchées par la catastrophe et de partager leurs histoires avec un public plus large. Il est également essentiel de sensibiliser le public aux réalités et aux besoins sur le terrain afin de mobiliser l’aide d’urgence. C’est ma mission.

J’ai rencontré une femme à Mandalay qui s’est rendue à notre clinique mobile. Elle avait vécu en ville toute sa vie, mais n’avait jamais vu une telle dévastation. Tout s’est effondré en quelques secondes. Elle était profondément inquiète des dégâts causés aux établissements de santé et de son accès aux soins médicaux.

© UNOCHA/Myaa Aung Thein Kyaw

Une femme à Mandalay, au Myanmar, observe les ravages causés par le tremblement de terre.

Au cœur de cette crise, l’équipe de l’UNFPA a fourni des services variés, allant des produits d’hygiène à la protection contre les violences sexistes, en passant par le soutien en matière de santé mentale pour les femmes et les filles. Elle soutient également les services de soins maternels et néonatals. J’ai pu constater par moi-même la résilience inébranlable des travailleurs humanitaires et la collaboration entre les agences des Nations Unies, les organisations de la société civile et les ONG.

Le Myanmar souffrait déjà d’instabilité politique et a été encore plus dévasté par ce tremblement de terre destructeur. Il est extrêmement difficile d’acheminer de l’aide aux communautés de Sagaing et de Mandalay, en proie à un conflit armé.

Dans le contexte actuel, avec l’imminence de la mousson, la population est terrifiée par ce que cette saison pourrait apporter.

Le pays subit également les conséquences de la baisse du financement de l’aide internationale.

L’UNFPA, comme d’autres agences des Nations Unies et organisations humanitaires, est confronté à des contraintes de ressources et a lancé un appel à l’aide d’urgence pour soutenir les populations les plus vulnérables.

La souffrance des femmes et des enfants touchés par le tremblement de terre est profondément bouleversante, et nous avons besoin de toute notre force et de toute notre résilience pour les aider.

C’est une expérience déchirante de voir le désespoir dans les yeux des gens et d’écouter leurs histoires, mais nous essayons de leur donner la dignité et l’espoir qu’ils méritent à juste titre en ces temps difficiles ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.