Selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), la situation est surtout préoccupante dans la Zone de moyens d’existence (ZME) de l’Est, à la frontière avec la Tanzanie.

L’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 de l’IPC) est synonyme de déficits de consommation alimentaire et d’une malnutrition aiguë. Au cours de cette phase, les familles ont recours à des stratégies d’adaptation à la crise, telles que la vente de biens essentiels à la subsistance.

Dans toutes les régions du Burundi, la situation alimentaire devrait se détériorer entre octobre et décembre 2025, avec environ 15 % de la population (1,8 million de personnes) susceptible d’être confrontée à une situation de crise (phase 3). Il s’agit d’une hausse de 630.000 personnes par rapport à la période août à septembre 2025.

Baisse sensible des financements humanitaires

Cette détérioration de la situation alimentaire, qui coïncide avec la période de soudure alimentaire, est projetée en raison de la baisse ou de l’épuisement des réserves alimentaires des ménages, la réduction des opportunités de moyens d’existence, de la réduction supplémentaire attendue de l’aide alimentaire humanitaire, de l’intensification de la crise macroéconomique.

Plusieurs facteurs pourraient également aggraver la situation telle que l’inflation continue, les inondations sur le littoral du Lac Tanganyika, les conditions défavorables des échanges transfrontaliers (dépréciation du franc burundais), etc…

Pour éviter une détérioration rapide vers les phases les plus graves d’insécurité alimentaire aiguë, le document recommande de renforcer immédiatement l’aide alimentaire d’urgence tout en intégrant des programmes de protection sociale, en donnant la priorité aux populations les plus vulnérables.

En attendant, malgré une « baisse sensible des financements humanitaires », les acteurs du secteur de la sécurité alimentaire ont continué à apporter une aide aux populations vulnérables. De janvier à juin 2025, plus de 294.000 personnes ont bénéficié de l’aide du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et des programmes financés par le gouvernement burundais.

Légère amélioration de janvier à mars 2026

Concernant la deuxième période projetée de janvier à mars 2026, une légère amélioration de la situation alimentaire est attendue en raison de « bonnes performances agricoles, sous tendues par un régime pluviométrique favorable ». Ceci pourrait impacter favorablement les stocks alimentaires des ménages susceptibles d’augmenter.

Toutefois, pendant cette période, environ 1,14 million des personnes (représentant 9% de la population totale analysée) feront face à une insécurité alimentaire aiguë élevée, ce qui représente une réduction de 30,000 personnes par rapport à août – septembre 2025.

Le rapport note quelques risques tels que la pression inflationniste sur les marchés, les chocs climatiques localisés, la pression sur les ressources alimentaires locales due à l’afflux de populations dans certaines zones, notamment à l’Est et à l’Ouest du pays sont susceptibles de subsister.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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