« Les conflits, l’effondrement économique et les chocs climatiques continuent d’accroître les besoins humanitaires. L’aide se tarit en raison de coupes budgétaires drastiques. Les frappes aériennes ont fait des centaines de victimes civiles et endommagé des infrastructures essentielles », écrivent 116 organisations dans une déclaration conjointe.
Les signataires, parmi lesquels le Coordonnateur humanitaire au Yémen, Julien Harneis, rappellent que les travailleurs humanitaires sont sur le terrain et interviennent au Yémen, malgré un manque de financement et d’autres défis tels que l’insécurité, les contraintes d’accès et la détention prolongée d’employés humanitaires par les rebelles houthistes, qui contrôlent une partie du pays.
Rôle crucial des ONG locales
« Avec le soutien des donateurs, nous luttons contre la faim, les maladies et les privations, et fournissons une assistance et des services vitaux, notamment la protection, l’éducation, des abris et l’eau potable. Les ONG locales et les organisations de la société civile jouent un rôle essentiel dans ces efforts, étant souvent les premiers, voire les seules, à intervenir dans les zones reculées et difficiles d’accès, ayant gagné la confiance des communautés au fil des années d’engagement », écrivent les organisations humanitaires.
Cependant, les fortes réductions budgétaires perturbent l’aide vitale apportée à des millions de personnes à travers le pays, ce qui risque d’entraîner une augmentation considérable des besoins humanitaires.
Au cours des derniers mois, plus de 2.200 programmes d’alimentation thérapeutique, essentiels au traitement des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, ont été interrompus ; 400 établissements de santé ont fermé ou pourraient être contraints de fermer ou de réduire leurs activités dans les mois à venir ; et près d’un million de femmes et de filles n’ont plus accès à des espaces sûrs.
« Ce ne sont là que quelques exemples de l’impact des réductions budgétaires et du conflit prolongé sur la population yéménite », a observé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York mardi.
Appel à un financement accru
La communauté humanitaire appelle à un financement accru et flexible pour l’appel de fonds humanitaire, financé à seulement 10 %, ainsi qu’à une aide au développement accrue et à un renforcement des mesures visant à garantir le respect du droit international humanitaire et l’accès humanitaire aux personnes qui en ont besoin, où qu’elles se trouvent.
La déclaration conjointe a été publiée en amont d’une réunion de hauts responsables humanitaires qui se tient mercredi à Bruxelles. Les signataires ont exhorté la communauté internationale à saisir cette occasion pour aider les Yéménites à reconstruire leur vie dans la dignité.
« Sans action immédiate, les acquis essentiels obtenus grâce à des années d’aide humanitaire soutenue pourraient être perdus », disent-ils.
Ils estiment qu’outre une aide humanitaire soutenue, l’aide au développement doit être renforcée pour éviter que les communautés ne sombrent dans des besoins humanitaires plus aigus, pour garantir l’accès aux services essentiels et générer des opportunités économiques et de subsistance.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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