Élaboré après plus de trois ans de négociations sous l’égide de l’OMS, le projet de résolution définit un cadre pour renforcer la collaboration internationale, l’équité et la résilience face aux futures menaces sanitaires mondiales.

« Les nations du monde entier ont marqué l’histoire aujourd’hui à Genève », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« En parvenant à un consensus sur l’Accord sur les pandémies, elles ont non seulement mis en place un accord générationnel pour rendre le monde plus sûr, mais ont également démontré que le multilatéralisme est bel et bien vivant et que, dans notre monde divisé, les nations peuvent encore œuvrer ensemble pour trouver un terrain d’entente et une réponse commune aux menaces communes », a-t-il ajouté.

13 cycles de négociations

Les négociations ont débuté en décembre 2021, au plus fort de la pandémie de COVID-19, lorsque les États membres de l’OMS ont convenu de l’urgence d’un instrument international juridiquement contraignant et ont créé l’Organe intergouvernemental de négociation (OIN).

Le processus a nécessité 13 cycles de négociations officiels, dont beaucoup se sont prolongés jusqu’aux premières heures du matin, pour aboutir au consensus de mercredi après une dernière séance nocturne.

Les éléments clés de l’accord proposé comprennent un engagement en faveur d’une approche « Une seule santé » pour la prévention des pandémies, le renforcement des systèmes de santé nationaux, la mise en place d’un mécanisme financier de coordination et la création d’une chaîne d’approvisionnement et d’un réseau logistique coordonnés à l’échelle mondiale pour les urgences sanitaires.

Le projet propose également un nouveau système d’accès aux agents pathogènes et de partage des bénéfices, un soutien accru au transfert de technologies et de connaissances ainsi qu’au renforcement des capacités, et définit un personnel qualifié, formé et multidisciplinaire pour les urgences sanitaires nationales et mondiales.

Souveraineté nationale respectée

Le texte affirme en outre la souveraineté nationale dans les décisions de santé publique. Il stipule explicitement qu’aucune disposition de l’accord ne confère à l’OMS le pouvoir d’imposer des mesures sanitaires telles que des confinements, des campagnes de vaccination ou des fermetures de frontières.

Le projet sera désormais soumis à l’examen de la 78e Assemblée mondiale de la Santé – la plus haute instance des Nations Unies pour la santé mondiale – qui doit débuter le 19 mai. S’il est adopté, il sera soumis à la ratification des différents pays.

Selon les médias, les États-Unis n’ont pas participé au dernier cycle de négociations, suite à leur annonce de retrait de l’Organisation mondiale de la santé en janvier, et ne seraient donc pas liés par le pacte.

Séance de clôture de l’Organe intergouvernemental de négociation (OIN).

Une avancée décisive en matière d’équité

S’exprimant à l’issue de la réunion, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué la persévérance et l’objectif commun des équipes de négociation et de la direction de l’OIN.

« Ce résultat n’est pas seulement un succès diplomatique », a-t-il déclaré. « Il témoigne de votre résilience, de votre unité et de votre engagement indéfectible en faveur de la santé et du bien-être des populations du monde entier ».

La co-présidente de l’OIN, Precious Matsoso (Afrique du Sud), a qualifié ce résultat d’avancée décisive pour l’équité en matière de santé.

« Les négociations ont parfois été difficiles et longues. Mais cet effort colossal a été soutenu par la conviction commune que les virus ne connaissent pas les frontières – que personne n’est à l’abri des pandémies tant que tout le monde n’est pas en sécurité », a-t-elle dit.

La co-présidente française, Anne-Claire Amprou, a ajouté que l’accord posait les bases d’une architecture de sécurité sanitaire mondiale plus solide et plus équitable.

« Il s’agit d’un accord historique pour la sécurité sanitaire, l’équité et la solidarité internationale », a-t-elle déclaré.

Tirer les leçons de la COVID-19

Cet accord intervient au lendemain de la pandémie de COVID-19, qui a révélé de graves vulnérabilités dans les systèmes de santé mondiaux et de profondes inégalités d’accès aux diagnostics, aux traitements et aux vaccins. Le virus a fait près de sept millions de morts dans le monde, a gravement perturbé les économies et a submergé les services de santé du monde entier.

Dans le même temps, la pandémie a déclenché la plus grande campagne de vaccination de l’histoire, avec plus de 13,3 milliards de doses administrées dans le monde en avril 2023.

Concernant l’avenir, Dr Tedros a souligné l’importance à long terme de l’accord.

« L’importance de cet accord va au-delà de nos défis actuels », a-t-il dit. « Il est vital pour les générations futures, pour nos enfants et nos petits-enfants. En établissant un cadre solide pour la préparation et la réponse aux pandémies, nous garantissons qu’ils hériteront d’un monde plus sûr et plus sain ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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