« La MANUA se dit profondément déçue que, pour la quatrième année consécutive, les autorités afghanes de facto aient à nouveau refusé l’accès des filles à l’enseignement secondaire », déplore dans un communiqué, la mission onusienne, relevant que cette mesure « ne fera qu’aggraver la crise humanitaire, économique et des droits de l’homme en Afghanistan ».
« La nouvelle année scolaire a commencé en Afghanistan, mais une fois de plus, l’absence des filles dans les salles de classe est flagrante et préjudiciable. Cela nuit non seulement à leur avenir, mais aussi à la paix et à la prospérité de tous les Afghans », a déclaré Roza Otunbayeva, Représentante spéciale du Secrétaire général pour l’Afghanistan et cheffe de la MANUA.
Le 8 juin 2024, Sharifa* (à droite), 15 ans, aide sa jeune sœur Madina*, 13 ans (à gauche) à étudier. Elles sont toutes deux déscolarisées depuis près de trois ans. Sharifa a terminé sa sixième année et attend la réouverture des écoles pour poursuivre ses études.
Seul pays au monde où les filles n’ont pas le droit d’aller à l’école secondaire
Depuis le retour au pouvoir des Talibans en 2021, l’éducation est interdite aux filles de plus de 12 ans. En raison de cette interdiction, l’Afghanistan est aujourd’hui le seul pays au monde où les filles n’ont pas le droit d’aller à l’école secondaire.
Selon l’UNICEF, l’interdiction faite aux femmes d’accéder à l’éducation a jusqu’à présent touché 2,2 millions de filles afghanes, dont 400.000 cette année. Si l’interdiction reste en vigueur jusqu’en 2030, plus de quatre millions de filles auront été touchées.
De son côté, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) rappelle que ces restrictions ont touché à ce jour environ 1,5 million de jeunes filles afghanes. Selon l’agence onusienne basée à Paris, plus de 4 millions de filles seront concernées, si l’interdiction se poursuit jusqu’en 2030.
Plus de 70 décrets restreignant les droits des femmes
La mission onusienne regrette que les autorités de facto continuent d’ignorer les demandes des communautés afghanes, qui ont enduré des décennies de guerre et sont toujours confrontées à une terrible crise humanitaire.
Selon la MANUA, cette interdiction réduit les perspectives de redressement de l’Afghanistan et doit être annulée. Elle est également perçue comme l’une des principales raisons pour lesquelles l’Afghanistan continue d’être isolé de la communauté internationale.
Une situation qui freine naturellement « la reprise ». « J’invite néanmoins les donateurs internationaux à continuer à soutenir le peuple afghan, y compris dans le secteur de l’éducation lorsque cela est possible », a conclu Mme Otunbayeva.
Depuis que les Talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan en 2021, ils ont publié plus de 70 décrets restreignant les droits des femmes et des filles, souligne l’ONU.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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