Cette baisse par rapport à l’année dernière confirme une tendance observée depuis 2022 et la décision des autorités talibanes d’interdire, un an après leur retour au pouvoir, la production de pavot à opium sur tout le territoire.

Selon un nouveau rapport publié jeudi par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la superficie consacrée à la culture de l’opium est passée de 12.800 en 2024 à 10.200 hectares en 2025.

En 2022, avant l’interdiction, cette superficie était d’environ 232.000 hectares, d’après l’agence onusienne qui s’appuie sur des images satellites et des informations recueillies sur le terrain.

Baisse des revenus des producteurs d’opium

L’agence estime à 296 tonnes la production d’opium en 2025, plaçant l’Afghanistan derrière le Myanmar.

En outre, les revenus des producteurs d’opium ont ainsi baissé de 48%, s’établissant à 134 millions de dollars en 2025. Et si le prix de l’opium sec a chuté en 2025, il reste cinq fois supérieur au prix moyen pratiqué avant l’interdiction, d’après l’organisation.

Dans son rapport, l’ONUDC souligne la nécessité de combiner les efforts d’éradication avec un soutien aux moyens de subsistance alternatifs et des mesures de réduction de la demande.

« Après l’interdiction, de nombreux agriculteurs se sont tournés vers la culture de céréales et d’autres cultures. Cependant, la détérioration des conditions météorologiques, du fait de la sécheresse et des faibles précipitations, a entraîné une mise en jachère de plus de 40% des terres agricoles», a alerté l’ONUDC.

Avec le soutien de l’ONU, Zahoor et des milliers d’autres agriculteurs afghans ont abandonné la culture de l’opium pour une agriculture légale, transformant leurs terres en source d’espoir et de revenus durables.

Hausse de la production et du trafic des drogues de synthèse

Par ailleurs, l’ONUDC a aussi alerté sur la hausse de production et du trafic de drogues de synthèse, en particulier de méthamphétamine: les saisies en Afghanistan et dans les pays voisins étaient environ 50% plus fréquentes fin 2024 qu’au troisième trimestre de 2023.

«Les drogues de synthèse semblent être devenues un nouveau modèle économique des groupes criminels organisés en raison d’une production relativement facile, d’une plus grande difficulté de détection et de la résilience relative aux changements climatiques», a détaillé l’agence onusienne basée à Vienne (Autriche).

Georgette Gagnon, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour l’Afghanistan et responsable de la Mission politique de l’ONU dans le pays (MANUA), affirme que le problème dépasse les frontières de l’Afghanistan : « La dynamique de l’offre, de la demande et du trafic implique à la fois des acteurs afghans et internationaux. Pour relever ce défi, il faut une collaboration entre les principales parties prenantes. »

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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