Depuis 2021, les adolescentes afghanes ne sont plus autorisées à fréquenter l’école au-delà de la sixième. Et avec le retour de plus de 2 millions d’Afghans des pays voisins cette année, le nombre de filles dans l’incapacité d’aller à l’école va encore augmenter.
« Alors que des millions d’enfants à travers le monde retournent en classe pour la nouvelle année scolaire ce mois-ci, les filles afghanes se voient refuser ce droit fondamental. C’est l’une des injustices les plus marquantes de notre époque », a déclaré dans un communiqué, Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF.
Le combat de Fatima Amiri
Cette injustice a un visage. Celui de Fatima Amiri, blessée à 17 ans lors d’un attentat-suicide contre sa salle de classe en 2022, qui a coûté la vie à plus de 50 de ses camarades.
Aujourd’hui militante, elle témoigne : « Je suis en contact avec beaucoup de filles en Afghanistan. Elles pleurent, elles m’envoient de nombreux messages et me disent qu’elles veulent exercer leur droit à l’éducation ».
Mme Amiri décrit une situation désespérée pour les filles afghanes. « Elles sont déprimées. Elles ont perdu… la seule chose qu’elles avaient, c’était l’éducation, mais aujourd’hui, elles n’y ont plus accès ».
Certaines d’entre elles confient : « Nous étions en train d’étudier, et nous espérions pouvoir construire notre avenir, améliorer notre vie et faire de notre pays un endroit meilleur pour nous. Mais aujourd’hui, nous n’avons plus ce droit, nous n’avons plus nos droits fondamentaux ».
En Afghanistan, les jeunes femmes ne sont pas autorisées à aller à l’école.
Effacer les Afghanes
Pourtant, selon ONU Femmes, plus de neuf Afghans sur dix soutiennent la scolarisation des filles.
Les agences des Nations Unies parlent d’une tragédie collective et appellent à une mobilisation internationale. « Aucune nation ne peut prospérer lorsque la moitié de sa population est laissée pour compte », insiste Mme Russell, soulignant aussi l’explosion des mariages précoces, des grossesses forcées et des troubles psychologiques.
Les talibans ne se contentent pas de fermer les écoles. Ils écartent aussi les Afghanes des emplois publics et des ONG. Dernier exemple en date : jeudi dernier, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a suspendu ses aides aux rapatriés afghans après que les autorités de facto ont interdit à son personnel féminin afghan de travailler.
Quand l’aide humanitaire se heurte aux interdictions
Cette décision survient alors que le pays a été frappé, le 31 août, par un séisme qui a tué 1.172 enfants. Pour l’UNICEF, l’exclusion des femmes met en péril la survie même des survivants : « Ces femmes sont essentielles aux efforts d’aide humanitaire, en particulier dans une société où la ségrégation stricte entre les sexes limite la capacité des travailleurs masculins à répondre aux besoins des femmes et des ménages », insiste Mme Russell.
L’agence appelle les talibans à lever de toute urgence « cette interdiction dévastatrice » et à permettre à toutes les filles d’Afghanistan de retrouver le chemin de l’école.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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